Le dernier homme
de Mary Shelley

critiqué par Koolasuchus, le 9 juillet 2022
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Un roman long et un peu lourd
En l'an 2100, Lionel Verney est désormais le dernier homme sur Terre. Dans ce roman, il livre ainsi le récit de sa vie, de son enfance quasi sauvage en Écosse en passant par ses années heureuses quand il était entouré par les gens qu'il aime jusqu'à sa triste solitude dans un monde désolé, ravagé par la peste et d'autres catastrophes.

Bien mieux connu pour son Frankenstein, Mary Shelley a pourtant écrit d'autres œuvres dont celle faisant l'objet de la présente critique et je dois bien reconnaître que je ne suis pas très étonné sur le fait que ce récit n'ait pas eu la même postérité. En effet, dans ce conte philosophique, nous suivons la vie du narrateur ainsi que les événements qui ont mené à la perte de la race humaine sauf qu'en réalité l'action met énormément de temps à se lancer et que la première moitié du livre ne met en scène que des intrigues sentimentales avec un peu de politique en arrière-plan. Nous somme ici dans du romantisme dans toute sa splendeur avec des envolées lyriques à chaque page, un ton larmoyant et un protagoniste que l'on aurait bien envie de secouer un peu. Certes, de temps à autre, l'autrice réussit son effet et certains passages sont assez émouvants mais dans l'ensemble j'ai trouvé cela assez long d'autant plus que la plupart des personnages, si ce n'est tous, ne sont pas vraiment attachants.

De plus, bien que l'action se passe à la fin du XXIe siècle, les gens vivent plus ou moins encore comme au début du XIXe, il ne faut donc pas s'attendre à un roman d'anticipation car la date n'est au final qu'un prétexte et les éléments futuristes guère présents.

Il m'a donc été très difficile de m'immerger vraiment dans ce roman, il est très bavard, assez ennuyeux, et préfère se focaliser sur les états d'âme de Lionel Verney plutôt que de construire un récit cohérent. Il réussit par contre à bien nous plomber le moral et nous faire prendre conscience de notre propre mortalité, un lecture idéale donc si l'on trouve que notre vie est un peu trop joyeuse.