Je vais m'y mettre
de Florent Oiseau

critiqué par Pacmann, le 12 juillet 2022
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
L’archétype de l’anti-héros
Fred, quadra porté sur la bouteille, n’est pas fait pour le travail, et lorsqu’il doit s’y mettre une fois exclu du chômedu, cela se complique. Ayant pour devise, mieux être pauvre et en bonne santé que riche et malade, il trouve tout de même par un concours de circonstances, une combine pour laquelle il n'a pourtant pas la tête de l’emploi.

Cette activité va par ailleurs confirmer le rapport complexe du héros avec la gent féminine, car sans être misogyne, il semble avoir conscience de ses limites. Ce nouveau gagne-pain, plutôt scabreux, va le pousser à s’exiler, loin de Paris, seul environnement correspondant à sa zone de confort.

Une petite histoire qui respire plusieurs fois le vécu, les embrouilles et les plans foireux qu’aurait peut-être en partie vécu l’auteur. L’humour de situation est partout, mais aussi les bons mots qui m’ont conduit à quelques fous rires.

Si j’ai lu que Florent Oiseau se revendique de Franz Bartelt, il en en effet est très proche par son style, mais reste plus dans des situations qui s’enchaînent et moins dans un scénario construit sur base d’une intrigue. Qu'à cela ne tienne, cela reste à certains égards, meilleur et plus réaliste que sa référence littéraire.

Certes ce premier roman se termine sur une fin un peu trop ouverte, mais je m’engage à lire entièrement la jeune œuvre de ce romancier qui ne pourra que se bonifier avec le temps.