Sitatunga Tome 1 L'âme africaine Tome 2 L'âme en feu
de Ariane Payen

critiqué par Livia.Mania.13, le 14 mai 2022
( - 46 ans)


La note:  étoiles
Une très belle découverte
Je remercie la maison d’édition ainsi que l’autrice Ariane pour ce service presse-papier.

Quand j’ai lu le résumé et vu les couvertures originales, j’ai su qu’il fallait que je les lise. Il faut savoir que ce sont quand même de gros pavés 356 et 778 pages, mais les livres se lisent très vite.

Ce qui change des autres romans, c’est qu’il est dans la continuité. Le tome 1 se termine au chapitre 19 et le tome 2 commence au chapitre 20, cela fait penser à un seul tome couper en 2.

J’ai adoré les deux tomes, le début de l'histoire se passe en 1868, c’est la jeune Zaïa qui nous conte son histoire.

La mère Hawa est la femme du chef du village, elle doit le partager avec d’autres femmes qui lui ont déjà donné des enfants. Grâce à Nzeba et pour garder sa place au sein du village, elle doit lui donner un fils, mais tout ne va pas se passer comme prévu.

Nous assisterons à la naissance des deux filles : Zaïa et Aria.

La naissance de jumelles était très rare même exceptionnelle.

Zaïa est née la première, elle sera tout de suite rejetée, la mère n’a que mépris et colère pour cette petite fille. Aria sa jumelle suivra et sera la fille bien aimée, choyée, protégée.

« J’étais coupable de ne pas être son petit roi et ne me le pardonnera pas ».

Immédiatement, sa grand-mère l’adopte. Nzeba est une ainée respectée, c’est l’âme du village. Elle a toujours veillé à ce que les jumelles ne s’éloignent jamais l’une de l’autre. Aria guérira les corps, Zaïa les âmes.

Le village se nomme Bena Tshibwabwa, qui se trouve le long de la rivière Mbuji-Mayi en Afrique, et vu du ciel il ressemble à un œuf.

Pour en savoir plus : https://memoireonline.com/10/19/…


Les fillettes appartiennent à la grande famille des Lubas. Elles vivent dans des huttes ou des cases, proches les unes des autres, avec au milieu des poules, des chèvres.

Aria et Zaïa sont des jumelles parfaitement identiques. Les cheveux foncés, tressés de la même manière, il y a que la grand-mère et la mère qui puissent les reconnaitre.

Aria est destinée à devenir une guérisseuse avec les plantes et les potions. Zaïa était destinée à devenir une N’Ganga (prêtresse guérisseuse qui interprète les rêves et les visions), sa grand-mère va l’initier dès sa naissance au chamanisme.

Dans le tome 2, nous continuons à suivre les histoires de nos jumelles et du village sous la coupe du chef Kayenbé et sa femme Hawa (la mère des filles).

Le roi Léopold II, le roi de Belgique, s’intéresse à l’Afrique a envoyé Augustin et Fernand pour dénicher des trésors (ivoire, diamants...).

Que vont-ils découvrir ? La relation entre Zaïa et Augustin va-t-elle évoluée ? Kayenbé va-t-il rester au pouvoir ?


Je ne vous en dis pas plus sur le tome 2 pour ne pas vous spolier, lisez-les.

Pour finir :
J’ai adoré suivre l’histoire des jumelles à travers les âges (saisons).

J’ai aimé voir les rituels de scarifications, le chamanisme, le chant des Tam Tam ou le rite pour trouver son propre totem.

J’ai aimé découvrir une façon de vivre que j’avais souvent vu dans des reportages que je recommande vivement. Je me suis cru en Afrique et j’ai aimé faire ce voyage.

J’ai eu beaucoup d’empathie pour Zaïa cette enfant mal-aimée qui trouve l’amour grâce à sa grand-mère Nzeba.

La relation entre les sœurs jumelles est magnifique, quels sois ensemble ou séparés, elles ont un lien spirituel inexplicable.

À certains moments, je me sentais envahi d'une grande sérénité lors des rituels chamaniques aux sons des Tam-Tam comme si j'étais parmi elles.

Si vous avez envie de voyager et découvrir des nouvelles cultures, alors je vous les recommande et n’oubliez pas qu’il y a toujours une lumière au milieu des ténèbres.

L'autrice a une très belle écriture qui rend la lecture intéressante et très agréable.

PS : Une chronique vidéo ne va pas tarder à venir, je ferais un autre poste.