Kunsthaus Zurich - the collection in a new light
de Collectif

critiqué par Vince92, le 5 mai 2022
(Zürich - 47 ans)


La note:  étoiles
Un avenir prometteur
L’ouverture en octobre 2021 de la nouvelle aile du Kunsthaus de Zurich est un événement important pour l’art dans cette ville et en Suisse puisqu’il fait de cette institution le plus grand musée du pays. Doublant la capacité d’exposition, le nouveau bâtiment prend place de l’autre côté de la Heimplatz, au cœur de la ville et est relié au bâtiment historique par un long passage souterrain qui invite le visiteur a naviguer d’un bout à l’autre des collections dans un environnement agréable et propice à la réflexion sur les œuvres exposées.
Architecturalement, ce nouveau bâtiment est une réussite, qu’en est-il des nouvelles œuvres exposées ? Mon sentiment est mitigé. Les nouveaux espaces permettent de mettre en valeur trois collections particulières déposées de façon permanente au Kunsthaus. La Collection Bürhle est exceptionnelle et mérite à elle seule la visite du musée : constituée de pièces impressionnistes de premier ordre avec des peintures des maîtres du mouvement, elle montre également des œuvres plus anciennes et tout aussi intéressantes. La Collection Merzbacher est plus éclectique mais se concentre sur la période moderne (Léger, Kandinsky, Modigliani) et contemporaine tandis qu’un vaste espace montre une partie de la collection d’Hubert Looser et plus particulièrement des pièces contemporaines de Pollock, Townbly, de Kooning etc… j’ai été beaucoup moins impressionné par cette partie de l’exposition permanente qui occupe une grande partie du premier étage du nouveau bâtiment.
Le catalogue explique de façon très didactique les changements et la stratégie muséographique du Kunsthaus qui dispose avec ce bâtiment élégant, très lumineux d’un outil exceptionnel pour faire de Zurich un place de premier ordre pour l’art en Europe. Il reste à voir ce que ses instances dirigeantes vont en faire : lors de ma visite, deux expositions temporaires, l’une dédiée à l’œuvre de Yoko Ono, l’autre au lien entre Art et santé étaient proposées… pas de quoi fouetter un chat.