Ce 669, et pas 666, je l'ai dévoré. Comme toujours dans la saga du Soleil Noir, on retrouve un contexte historique passionnant. Celui de la seconde guerre mondiale dont on suit chronologiquement les événements à chaque tome. Là, on est en 1944 et ça commence à sentir le roussi pour les nazis. Le vent est en train de tourner. Certains commencent à préparer une fuite à l'étranger. Et dans l'entourage d'un Hitler de plus en plus déconnecté, les appétits s'aiguisent pour prendre sa place : Himmler, Goebbels, Goering.
Le duo Giacometti/Ravenne s'attarde une nouvelle fois sur les monstruosités commises par le Reich comme les Lebensborn : ces pouponnières où des femmes fécondées par des SS devaient donner naissance à des enfants parfaits.
En France, on n'est pas en reste avec les collabos, la Gestapo et le quotidien d'une France occupée. Des gens qui s'en foutent et qui continuent de vivre leur petite vie avec quelques réflexions bien senties de Tristan Marcas sur la passivité des français. Un de Gaulle planqué à Londres qui ne commande plus grand-chose en terme de troupe mais à qui on reconnaît une confiance dans son destin.
Tristan et Laure justement... Emportés dans un tourbillon qui les dépasse. Celui de la guerre. Le combat qu'ils mènent est différent. Il n'est pas sur les champs de bataille. Mais dans des salons ou des caves. Mais il est tout aussi crucial. Est-ce que l'amour qu'ils se vouent l'un à l'autre y résistera ?
Incertitudes - - 40 ans - 8 juillet 2023 |