Dans la nuit de l'iroise
de Jean-François Masson

critiqué par CHALOT, le 9 mars 2022
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
aventure maritime
« Dans la nuit de l'Iroise »
roman de Jean-François Masson
auto-édition
289 pages
mai 2020


Une aventure maritime

Maxime , marin, novice, commence ses vacances après huit mois en mer.
Il est revenu dans son île natale, Molène, au cœur de la mer d'Iroise, dans la pointe ouest du Finistère.
Deux mois de vacances en perspective et aujourd'hui il va fêter son 17ème anniversaire, cela va être la fête sur l'île avec ses amis, c'est certain.
En attendant il part saluer son vieux bosco qui prend sa retraite.
Pour aller là-bas il prend un canot, celui de son père.
A l'embarcadère, son ami lui présente une jeune fille de son âge, Estelle ….Le hasard fait que pour le retour, il accepte de prendre la jeune fille à son bord pour une promenade.
Malheureusement, un très épais brouillard empêche la frêle embarcation de les emmener à bon port, Maxime est perdu et Estelle, inquiète.
Que vont-ils devenir ?
Il est clair qu'ils n'arriveront pas à bon port à midi.
La région est belle mais la côte est dangereuse avec la présence d'écueils un peu partout.
Le canot peut chavirer à tout moment.
La promenade sur la rade risque de se transformer en cauchemar pour le jeune marin et sa passagère.
Le temps est mauvais, le vent se lève, on n'y voit goutte et le risque est grand pour les deux jeunes adolescents.
L'auteur qui signe là son deuxième roman connaît bien la mer et ses dangers, c'est un ancien capitaine au long cours qui nous fait découvrir le plaisir de la navigation et les risques encourus.

Le lecteur a l'impression d'être le quatrième passager !? Oui, j'ai oublié de signaler la présence du petit chien bobby qui passera vite par dessus bord, malheureusement.

Sur l'île, dans les foyers respectifs des deux adolescents, l'inquiétude est forte depuis que l'alerte a été donnée de la disparition en mer des « futurs naufragés ».
Maxime godille vite et bien mais il sait que la survie ne dépend pas seulement de la nourriture que la pêche peut fournir mais des conditions météorologiques qui empêchent les bateaux de voir cette coque de noix.
Le suspense est total et la galère continue durant plus de deux jours.
S'en sortiront-ils ?
En Bretagne on prie beaucoup mais cela ne fournit pas une bouée de sauvetage qu'aucun bateau n'arrive pas encore à jeter à Maxime et à Estelle, exténués, soudés mais à bout de force.

L'intrigue est passionnante et même haletante.

Jean-François Chalot