Détective Conan, tome 37
de Gōshō Aoyama

critiqué par Koolasuchus, le 13 février 2022
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Bye-Bye...
En poursuivant un poseur de bombe, Conan et l'inspecteur Takagi se retrouvent coincés dans un ascenseur piégé à la Tour de Tokyo. La situation est donc critique pour notre jeune détective et l'officier de police, d'autant plus que le criminel a placé des explosifs dans d'autres endroits et qu'il n'y a pas une minute à perdre !

Le premier chapitre de ce tome permet donc de conclure l'intrigue commencée dans le précédent et même si l'issue est assez prévisible il n'en reste pas moins que cette enquête était assez prenante et plutôt originale tout en permettant la mise en valeur des inspecteurs Sako et Takagi.

La suite du volume nous propose une enquête en apparence classique. Kogoro, Ran et Conan sont invité sur le tournage d'un téléfilm policier et bien sûr l'un des acteurs est assassiné. A priori il n'y a là rien d'insurmontable pour Conan sauf que cette fois-ci il ne peut faire appel à « Kogoro l'endormi » et doit donc aiguiller ce dernier suffisamment subtilement pour qu'il trouve le coupable lui-même.

Malgré les innombrables meurtres auxquels il a eu à faire il est bien rare que Kogoro ait un rôle déterminant dans leurs résolutions ce qui rend celle-ci d'autant plus exceptionnelle. En effet, généralement cantonné à un ressort comique, cette affaire permet ainsi de rendre le détective privé un peu plus charismatique et intelligent qu'à l'ordinaire ce qui est une très bonne surprise. En ce qui concerne le meurtre, ce dernier est assez ingénieux, un peu trop même, mais le mobile derrière est assez émouvant. Sans avoir forcément de grandes prétentions, cette enquête s'en sort néanmoins très bien par son parti pris original permettant de mettre en avant un Kogoro plus éveillé qu'à l'accoutumé ce qui était très sympathique.

L'affaire qui suit va par contre permettre de relancer, enfin, les investigations sur l'organisation des hommes en noir. En effet, on demande à Kogoro de retrouver un programmeur informatique, en soi rien de bien exceptionnel, d'autant plus que c'est le disparu lui-même qui a préféré partir sans laisser de trace. Cependant au fur et à mesure des recherches, Conan se rend compte que le programmeur a un lien avec l'organisation et le retrouver permettrait, peut-être, de trouver une piste solide sur ces mystérieux individus.

La seconde moitié du tome forme donc un immense tout dont le fil rouge est bien évidemment la poursuite des hommes en noir. La première partie est cependant consacrée à la résolution d'un meurtre dans une intrigue plutôt correcte sans être des plus mémorable car c'est vraiment dans la seconde partie que les événements s'emballent. Entre la tension qui augmente au fur et à mesure ainsi que de nouvelles informations données sur l'organisation, nous avons donc droit ici à une très bonne fin de volume, brisant le rythme habituel de la série et nous laissant bien sur en plein suspense.

Ainsi, entre une enquête faisant la part belle à Kogoro et une autre remettant Conan sur la piste des hommes en noir, on peut dire que nous somme gâtés avec ce tome et j'ai vraiment eu grand plaisir à le lire.