Le bouc hémisphère : Une farce macabre du XXIe siècle
de D. B. C. Pierre

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 17 septembre 2004
(Montréal - 54 ans)


La note:  étoiles
Prix Booker 2003
Une autre histoire post-Columbine qui se penche sur l'après-coup d'une tuerie dans une école alors qu'un élève a assassiné seize de ses compères avant de s'enlever la vie.

Notre narrateur, anti-héros, est un adolescent désabusé qui d'emblée est accusé de complicité de ces meurtres. Le roman est construit autour de ses réflexions et l'acharnement des médias à le désigner comme coupable idéal afin de mousser leurs cotes d'écoute.

Il faut souligner que le style d'écriture de l'auteur est très rébarbatif. Les phrases sont en langage adolescent et truffées d'expressions texanes. Je l'ai lu en version originale et j'imagine que le travail du traducteur n'a pas dû être facile.

Le récit est teinté d'humour jaune et ce veut une critique acerbe de la société américaine contemporaine. L'intrigue est bien menée et divertissante. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit ici en effet d'une farce macabre, sans plus.