Nelson - Tome 6 : Crapule King Size
de Christophe Bertschy

critiqué par Septularisen, le 31 décembre 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
SON NOM IL LE SIGNE A LA POINTE DE SON… RASOIR, D’UN N QUI VEUT DIRE… NELSON! (*)
Pour avoir volé un rouleau de papier toilette sur son lieu de travail, la jeune et jolie célibataire Julie se retrouve condamnée à vivre avec un diablotin orange à domicile. En effet, Nelson a été envoyé sur Terre pour mettre le quotidien de la demoiselle sens dessus dessous, et transformer la vie de Julie en «enfer puant et enfumé» (Pg.1)

Comment pourrait-il en être autrement quand un petit démon, feignant, farceur, gourmand, bruyant, gaffeur, énervant, peureux, teigneux, téléphage, farfelu, espiègle, coquin, partage toutes vos journées, y compris vos heures de travail au bureau?

Et pire que tout, ce n’est pas la seule victime de Nelson, puisque figurent aussi à son «tableau de chasse» l’animal domestique de Julie, un chien Labrador, particulièrement maladroit, répondant au nom de Floyd (Nelson le persuade de tenir une raquette dans sa bouche, pendant qu’il y lance une pomme de terre à l’aide d’un élastique, inventant ainsi la première machine à frites Pg. 7).
Mais aussi Spoutnik et Frolo les chiens amis de Floyd (Nelson les persuade qu’ils peuvent voler en agitant leurs oreilles comme Dumbo! Pg. 13), M. Hubert le collègue de bureau de Julie (il se retrouve carrément en slip au bureau après que Nelson lui a fait respirer des vapeurs de feutres à l’alcool Pg. 4), l’ange Stupidon (Nelson l’attire en vol piqué sur le sol avec un flan au caramel, avant de retirer le flan au dernier moment Pg. 44), Tancrède le chat du voisin (Nelson le fait virer de l’appartement de Julie en découpant des poils de la fourrure de celle-ci, faisant croire que c’est Tancrède qui les a perdus Pg. 18), Dolores (la sœur de Julie, qui «emprunte» Nelson à sa sœur pour une soirée gothique et lui ramène dans la précipitation parce qu’il a cassé la stéréo, mis le feu aux rideaux et ruiné le tapis Pg. 41)…
Personne n’est épargné, personne n’est à l’abri d’une des bêtises de Nelson, pas même le poisson rouge! (Nelson lui fait avoir une crise cardiaque en imitant un miaulement! Pg. 11), ni le Diable lui-même (Nelson lui vole le rouleau de papier toilette, pour le mettre dans les toilettes du bureau de Julie Pg. 31) … Ni… lui-même, puisque ses bêtises se retournent régulièrement contre lui! (Nelson s’assomme lui-même en voulant prouver que la scie avec laquelle il s’apprête à découper Floyd est bien en acier! Pg. 13).

La BD Nelson s’adresse à tous et peut être lue dès le plus jeune âge. Et pour tous c’est une grande «bouffée» de bonheur et de bienveillance, une part de plaisir «interdit» et de résilience, pour se changer les idées d’un quotidien morose!

(*) : Et oui Nelson signe maintenant ses méfaits sous le déguisement du justicier masqué. Et comme sa principale cible est le pauvre Floyd, celui-ci se retrouve avec un «N» sur le ventre fait au rasoir, quand ce n’est pas à la mousse à épiler!

P.S. : Rappelons que le personnage de «Nelson» a été, au départ, créé en février 2001 par le suisse Christophe BERTSCHY (*1970), pour paraître comme «Mascotte» du quotidien Suisse francophone de Lausanne : «Le Matin». Depuis de nombreuses années il paraît aussi dans «L’essentiel», le quotidien gratuit du Luxembourg. Les gags se composent toujours de «strips» de une à quatre cases. On peut donc commencer la lecture à n’importe quelle page, avec toujours quatre gags pour chaque page. Il n’y a donc pas lieu de parler des découpages pour cette BD, puisque ce sont toujours les mêmes cases qui reviennent. Les dessins et couleurs sont ici «secondaires», comme on peut le voir sur la couverture de la BD, - il n’y a quasiment jamais de décor, et l’arrière-plan est généralement d’une seule couleur-, l’accent étant mis sur l’inventivité du scénario et sur le gag lui-même! Les dessins et les couleurs sont entièrement réalisés de manière électronique, à l’ordinateur, en utilisant la technique dite du «dessin vectoriel», ce qui parfois donne d’étranges résultats, notamment au niveau des yeux des personnages, quand ils sont vus de profil.