La Terre inhabitable
de David Wallace-Wells

critiqué par Colen8, le 9 décembre 2021
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Un sombre aperçu du monde d’après
Au rythme du changement actuel les pessimistes tablent sur une hausse de 4°C des températures d’ici 2100, bien loin du plafond à 2°C mis en avant par le GIEC pour préserver des limites acceptables aux écosystèmes. Or on ignore les effets cumulatifs dans la durée des gaz à effet de serre (GES). Rien ne les empêche d’augmenter continûment siècle après siècle jusqu’à +8°C, à retrouver ainsi la température de l’extinction massive du Permien il y a 250 millions d’années.
Si l’on arrive à avaler jusqu’à l’indigestion des avalanches de chiffres de dégâts en milliers de milliards de dollars que rien ne viendra compenser on peut suivre l’auteur dans ses réflexions sur les conséquences désastreuses induites par des phénomènes d’emballement climatique. Car il ne fait pas de doute qu’ils agissent simultanément dans tous les compartiments : les mers, les terres, l’air, l’eau douce avec leurs conséquences sur l’économie, l’alimentation, la santé.
Les technophiles se rassurent en se leurrant de prouesses indémontrables de géo-ingénierie, en s’évadant dans les fantasmes du post-humanisme pendant que les chefs s’affairent avant toute chose à se faire réélire dans les démocraties ou à conserver le pouvoir dans les autres régimes…