Goldorak
de Xavier Dorison (Scénario), Brice Cossu (Dessin), Alexis Sentenac (Dessin), Denis Bajram (Scénario et dessin)

critiqué par Hervé28, le 18 octobre 2021
(Chartres - 54 ans)


La note:  étoiles
L'album de l'année
Cinquantenaires de tous pays réjouissez-vous, Goldorak est de retour !
Nostalgiques de RecréA2, je vous invite à découvrir le nouvel album de Barjam, Cossu, Dorison, Sentenac et Guillo qui nous font revivre une nouvelle aventure de Goldorak.
Et quelle aventure !
Nous retrouvons nos héros vieillis, (la patrouille des aigles) presque désabusés pour certains (Actarus, étrangement barbu, particulièrement éprouvé au début de cet épisode), appelés, encore une fois, à sauver leur pays contre les Golgoths ; mais aussi Procyon,Rigel, Mizar,Banta
Le tour de force est tout de même de ne faire figurer Goldorak qu’à la moitié de l’album, qui compte 136 pages, sans pour autant dénaturer les souvenirs que l’on avait de ce dessin animé. Je dois avouer avoir eu des frissons, lorsque page 68, Actarus prononce le mythique « Goldorak Go ! », une véritable madeleine de Proust, vous dis-je, cet album. Et que dire du fameux « métamorphose ! » (Page 99), parfaitement dessiné par le trio Bajram, Cossu et Sentenac.
Justement côté dessin il faut souligner la qualité du travail, mais aussi les couleurs en parfaite adéquation avec celles du dessin animé et des pages parfois audacieuses (page 64) au niveau du découpage. Quelques clins d’œil sympathiques égrènent la lecture de l’album, comme le disque 45 tours que sort Procyon (page 60).
L’album est agrémenté d’un cahier de 16 pages sur la genèse de cette histoire, qui montre, s’il fallait encore le prouver, que les auteurs ont une passion dévorante pour Goldorak depuis leur plus tendre enfance. Cette passion s’est ressentie dans l’album qui, pour moi, est une de mes meilleures lectures de cette année.
Finalement, je retire ce que je disais en introduction « cinquantenaires de tous pays réjouissez-vous, Goldorak est de retour !», mes enfants de 20 et 21 ans m’ont emprunté l’album en faisant un « Waouh ! », au vu de la couverture.
« Goldorak » en définitive, n’appartient plus exclusivement aux gens de 50 ans ou plus, comme moi et tant mieux.

Un grand merci aux auteurs.
Vega contre-attaque 7 étoiles

Ah ce que l’attendais ce Goldorak ! Pour les fans du robot d’acier de ma génération c’est un sacré beau cadeau que nous font Xavier Dorisson et ses comparses ! L’écrin est classieux et généreux (plus de 150 pages), on ne se moque pas de nous. Bon le scénario est assez classique et ne m’a pas vraiment pris aux tripes, tandis que le dessin, très léché, façon comics moderne, manque un peu de personnalité à mon goût.

Si les héros sont parfois un peu pâlichons (je n’ai pas cru personnellement à Alcor en « golden boy »), les personnages de Vega sont particulièrement réussis (mention spéciale au colonel ennemi, vraiment très classe et cruel, mais il a ses raisons il faut dire). On en profite aussi pour admirer les machines : le Golgoth de l’album, l’Hydragon, est vraiment pas mal fichu, l’OVT est toujours aussi moche, mais je ne me souvenais plus combien l’Alcorack était élégant par contre !

Alors cet extraordinaire travail c’est beaucoup de plaisir régressif. Dommage que, à l’image de ce que j’avais ressenti pour la trilogie d’Albator de Jérôme Alquié, il m’a curieusement manqué de l’émotion. Est-ce par ce que les combats ne sont pas assez intenses ? Parce que les dialogues entre les personnages manquent un peu d’épaisseur ? je ne saurais pas vraiment dire pourquoi, mais cela m’a en partie empêché d’apprécier pleinement ce retour de Goldorak.

Fanou03 - * - 48 ans - 26 avril 2022