Les fruits tombent des arbres
de Florent Oiseau

critiqué par Pacmann, le 5 juillet 2022
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Les quatre saisons de Florent Oiseau
Pierre, le narrateur, un quinquagénaire vivant seul, nous invite dans un univers d’une banalité tellement poétique qu’on est irrémédiablement pris au jeu.

Cela commence par la mort d’un voisin à l’arrêt de bus devant l’immeuble, et ensuite des rencontres avec les autres locataires, des amis, des proches, une actrice célèbre dont la carrière dépend d’une mayonnaise ou d’une poétesse en devenir.

On embraye sur une série de réflexions, sur les couples qui se font et se défont pour des questions de yaourt à la cerise, d’agent de voyage affabulateur, de la fille du héros, qui se prénomme Trieste et non Venise pour des questions de sac oublié dans un train, de digression sur les omelettes aux champignons.

Ce roman est à la fois drôle, touchant, absurde, poétique, voire surtout génial car au départ d’un quotidien, le lecteur subit une volée d'émotions car tous les sujets transpirent une forme de réalité, en parlant d’amour, de désamour mais surtout de positivité.

Mais il en encore plus dans ce court roman, au point qu’on ne peut qu’adorer l’ode à la liberté, l’éloge au droit de tout quitter tout en percevant une mélancolie pénétrante au fil du récit.

J’ai hâte de découvrir d’autres romans de cet Oiseau.