Berta Isla
de Javier Marías

critiqué par Pacmann, le 7 octobre 2021
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Histoire de couple ou l'espion qui m'aimait... peut-être
Berta et Tomas se sont connus très jeune.

Elle, bourgeoise madrilène pure souche, lui un Hispano-britannique racé, beau, brillant et avec des perspectives d’avenir bleu-azur.

Si tout semble pouvoir déboucher sur un mariage heureux, la période des études universitaires va les séparer et chacun va découvrir comment s’échapper au travers des relations provisoires dont l’une va déboucher sur un basculement et conduire à une fausse note dans l’harmonie annoncée.

Forcé à travailler pour les services secrets de Sa Majesté, Tomas, qui n’a nullement l’âme d’un James Bond, va devoir se détacher de Berta, et puis, j’avoue que le livre m’est tombé des mains ; tout espoir de pouvoir encore espérer un décollage du récit.

Peut-être n’étais-je pas actuellement disposé à lire des histoires d’amour triste et dramatique, mais le récit lent et trop feutré m’a laissé plus que mélancolique. On dit que les histoires d’amour finissent mal en général, mais ici elle avait déjà assez mal commencé.

Le style, certes de haute qualité, est à la mesure de la trame, comme un cours d’eau serpentant une plaine d’ennui et d’inactions, soit à contre-courant de ce qu’on pourrait attendre d’un roman qui parle d’espionnage.

Un roman destiné aux insomniaques ; il pourrait être plus efficace qu’un puissant somnifère.