Lorsque le dernier arbre
de Michael Christie

critiqué par Ludmilla, le 9 janvier 2022
(Chaville - 68 ans)


La note:  étoiles
Excellent ! Un coup de cœur !
2038, Greenwood Island, une île abritant un reste de forêt primaire, destination touristique pour de très riches touristes, le reste du monde, particulièrement les Etats-Unis qui ne sont plus que poussière depuis le Grand Dépérissement.
Jake (Jacinta) Greenwood, dendrologue (botaniste spécialiste des arbres), y travaille comme simple guide.
Une construction remarquable, sur le modèle des cernes d’un arbre : 2038, puis recul dans le passé de cerne en cerne, jusqu’en 1908, puis, de cerne en cerne jusqu’en 2038.
Près de 600 pages qui passent trop vite…

Tout à la fois une histoire familiale compliquée, mais dans laquelle on ne se perd pas et un rappel de ce qui nous attend peut-être.
La dimension écologique est sous-jacente mais pas militante.


« Ils viennent pour les arbres.
Pour respirer leurs aiguilles. Caresser leur écorce. Se régénérer à l'ombre vertigineuse de leur majesté. Se recueillir dans le sanctuaire de leur feuillage et prier leurs âmes millénaires.
Depuis les villes asphyxiées de poussière aux quatre coins du globe, ils s'aventurent jusqu'à ce complexe arboricole de luxe - une île boisée du Pacifique, au large de la Colombie-Britannique - pour être transformés, réparés, reconnectés. Pour se rappeler que le cœur vert de jadis tonitruant de la Terre n'a pas cessé de battre, que l'âme du vivant n'a pas encore été réduite en poussière, qu'il n'est pas trop tard, que tout n'est pas perdu. Ils viennent ici, à la cathédrale arboricole de Greenwood, pour gober ce scandaleux mensonge, et le travail de Jake Greenwood, en tant que guide forestière, consiste à le leur servir prémâché. »
(Incipit)

« Si l’Histoire était un livre, l’époque présente en serait sans doute le dernier chapitre, non ? »