Le paradoxe du cerf-volant
de Philippe Georget

critiqué par Homo.Libris, le 18 septembre 2021
(Paris - 58 ans)


La note:  étoiles
Le paradoxe ne tient qu'à un fil !
Pierre, 27 ans, boxeur en plein naufrage, vient ce soir de perdre le combat de trop. Afin de préparer sa reconversion, il accepte de jouer les " gros bras " pour un escroc croate réfugié à Paris qu'on trouve bientôt sauvagement torturé et assassiné. Soupçonné et accusé du meurtre, poursuivi par des tueurs serbes, traqué par d'anciens légionnaires au service d'un mystérieux commanditaire, Pierre plonge au cœur d'une histoire embrouillée à laquelle il ne comprend rien et qui semble prendre sa source dans les terribles massacres de civils des années 90 en ex -Yougoslavie.
Ce roman est à l'identique du précédent du même auteur (Les violents de l'automne) : vite survolé, vite oublié, livre pour court voyage ou pour la plage, mais il ne faut pas être regardant sur le français ! L'intrigue est originale, mais trop linéaire, et diluée dans beaucoup de remplissages (notamment toutes les tribulations éthyliques du personnage central) qui n'apportent rien au récit.
Comme dans son précédent roman, l'auteur a accumulé une importante documentation sur son sujet, mais la régurgite de façon "magistrale" à son lecteur, alors que la distiller subtilement tout au long du récit aurait été plus adroit. Le style est dynamique, mais impersonnel et sans caractère ; le roman se lit aisément, Beaucoup de phrases bancales, de fautes de français, d'approximations lexicales, de mésusages, de psittacismes du moment, etc. (cf. ma critique sur la page de "Les violents de l'automne").
Bref, même pour la plage, on peut trouver mieux !