Le cercle des mensonges
de Céline Denjean

critiqué par Mimi62, le 25 août 2021
(Plaisance-du-Touch (31) - 71 ans)


La note:  étoiles
467 pages de plaisir
Un roman de pas loin de cinq cents pages mais qui ne présente pas de longueur. Cette épaisseur est nécessaire pour exposer, enquêter et résoudre les enquêtes.
C'est en effet plusieurs enquêtes qui se déroulent en parallèle et dont certaines finissent par se rejoindre; qui nous sont proposées.
Les personnages sont nombreux mais le travail de l'auteur est si bien mené, tant pour les personnages que les diverses enquêtes que le lecteur n'est pas perdu. Il faut certes un minimum d'attention mais cela n'est jamais confus, incompréhensible.
Dans la liste de noms, certains sont tout à fait secondaire mais ne surchargent pas le récit comme cela arrive assez souvent dans certains ouvrages, notamment américains, où même le nom du chien du facteur de la cousine de la tante de la voisine est mentionné.
Les chapitres, relativement courts, aident au déroulement en parallèle, s'appuyant sur la simultanéité temporelle et participant à la compréhension plutôt aisée de l'ensemble.
Une petite originalité réside en ce que l'on a de temps à autre un petit chapitre où parle l'un des responsables principaux des diverses situations.
Une autre enquête, menée par l'un des enquêteurs, se greffe à cela mais là aussi, la conduite est telle que le lecteur ne s'égare pas. Elle fait référence à des événements s'étant déroulés dans un roman antérieur mais là aussi, l'auteur apporte suffisamment d'informations pour que cela puisse être suivi sans problèmes.

En ce qui concerne l'écriture, elle est alerte, suffisamment détaillée pour que l'on s'immerge dans un décor, dans une ambiance, mais sans exagération, sans noyer le lecteur. Quelques références à divers endroits de Toulouse permettent de se déplacer dans la ville et, lorsque l'on connaît un peu les lieux, c'est un réel plus pour se plonger dans le récit. Enfin, chose de plus en plus rare, je n'ai noté quasi aucune faute de syntaxe, les phrases sont réellement de phrases, pas de coupures intempestives, disloquant les structures, notamment.

Les personnages sont bien tracés, pas caricaturaux, les rendant humains, crédibles. Une seule petite réserve peut-être, en ce qui concerne la relation entre la journaliste et la gendarme.

En conclusion : une totale réussite dans le genre. Un roman qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page.

Aucun doute : je vais lire d'autres romans de cette auteur, à commencer par les précédents auxquels l'une des enquêtes fait référence.