Exorcisme à Berchem-Sainte-Agathe
de Alain Magerotte

critiqué par Kinbote, le 19 août 2021
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Un étrange rire
Je n’ai pas vu L’Exorciste de Friedkin. Quand le film est sorti en 1973, j’aurais eu trop peur puis le film (ados non admis) est moins rediffusé à la télé que La 7ème Compagnie au clair de lune.

En lisant Exorcisme à Berchem-Sainte-Agathe d’Alain Magerotte, on a certainement moins peur mais on rit bien davantage.

On y trouve des personnages-clés du récit aux noms fantasques, comme l’inspecteur qui s’appelle Henri… Balavoine (sosie par ailleurs de l’animateur Benjamin Maréchal), l’Abbé Desanges, Lucien Aznavour… qui se télescopent dans l’imaginaire collectif avec des figures emblématiques du show-biz des cinquante dernières années.

Cela dit, malgré un évident souci de l’auteur de faire se poiler son lecteur, il entretient tout du long de son roman un climat d’étrangeté qui maintient la tension et suscite le mystère.

En héritier de Thomas Owen et Jean Ray, Magerotte instille, outre de bonnes doses d’humour hérétique, le fantastique dans le quotidien.

Il donne par ailleurs à sa commune ses lettres de facétie et fournit à l’office du tourisme local sa formule d’appel : « Voir Berchem-Sainte-Agathe et puis mourir… de rire. »