La colline à l'arbre seul
de Abdelhafid Metalsi

critiqué par CHALOT, le 10 juin 2021
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
un retour à notre enfance
« La colline à l’arbre seul »
Roman d’Abdelhafid Metalsi
186 pages
Editions jclattes
Octobre 2020
Nos plus belles années

C’est une histoire qui parle à ceux qui ont eu dix ans ou un peu plus dans les années 60, 70 ou même 80, à l’époque où les enfants n’avaient pas de téléphone portable scotché.
L’histoire ici se passe dans une petite ville.
La bande composée d’enfants de milieux modestes, on frise la pauvreté » ne peut pas compter sur les largesses des parents respectifs.
Il faut se débrouiller avec les moyens du bord pour trouver de l’argent permettant de fréquenter le cinéma du dimanche après-midi.
Un jour, nos héros en culottes courtes aperçoivent un couple nu là- haut au sommet de la colline à l’arbre seul.
Que font-ils là ?
Vous le saurez assez tôt plus tard leur dit Momo le clochard qui semblait vouloir leur voler leur butin : ces petits riens qu’ils récupèrent et vendent et les bouteilles consignées.
Ils sont en route vers l’âge adulte mais ils en sont loin.
Il leur faut affronter la vie, les grands d’un côté qui ne font pas de détail et les gitans.
Qui sont leurs amis ?
Ce qui est certain c’est que leur vrai ami est un petit chat que la bande a sauvé et qui les accompagne dans les caves de la cité.
C’est une histoire plaisante même si elle est parsemée de quelques drames, certains à leur échelle et un plus grave.
Quand le héros principal, du moins celui qui raconte l’histoire revient après avoir bu un tout petit peu d’alcool, sa mère l’accueille :
« Quand j’ai levé les yeux vers elle, elle me souriait tristement. C’est resté entre elle et moi. »
C’est un peu ça le rite de passage.

Jean-François Chalot