L'étonnante intelligence des oiseaux
de Nathan J. Emery

critiqué par Colen8, le 6 avril 2021
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Le Club des futés
Traiter quelqu’un de « tête de linotte » ou de « cervelle d’oiseau » pourrait bien basculer de l’insulte au compliment ! Devenus depuis une trentaine d’années sujets d’études au même titre que les primates, que d’autres mammifères terrestres et marins, certaines familles d’oiseaux révèlent des capacités autrement évoluées comparées aux nôtres. A ce titre elles en deviennent admissibles au Club des futés désignant les espèces animales les plus intelligentes. Si le gros cerveau de ces oiseaux rapporté à la taille et au poids diffère anatomiquement de celui des mammifères il s’en rapproche singulièrement sur le plan fonctionnel. Une structure analogue au cortex leur permet d’effectuer quantité de tâches utiles, parfois créatives en dehors de celles qui leur assurent survie et reproduction.
Les interactions sociales propices à développer le cerveau favorisent des hiérarchies pacifiques entre dominants et dominés tournées vers l’entraide et le partenariat. Ils savent faire preuve de sens artistique dans la construction des nids, au besoin fabriquer des outils, mettre à profit une excellente mémoire pour retrouver des caches de nourriture à l’insu de leurs congénères. Il reste beaucoup à faire pour confirmer chez eux les hypothèses relatives à une théorie de l’esprit, à une conscience de soi, leur reconnaître une aptitude à l’empathie, ne pas négliger un parallèle possible entre leur chant et notre langage dans la communication. Quant aux femelles elles savent s’y prendre pour sélectionner leurs partenaires parmi les plus beaux mâles supposés disposer d’un patrimoine génétique de valeur.
C’est un bel album abondamment illustré d’images et de schémas d’expériences.