L'arbre à pain : La vie, l'amour à la tahitienne
de Célestine Hitiura Vaite

critiqué par Cuné, le 27 août 2004
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Vite, un avion !....
Tahiti est célèbre pour énormément de choses, parmi lesquelles ses magnifiques perles noires... Désormais il faudra compter aussi avec Célestine HITIURA VAITE !

Elle nous fait partager le quotidien de Matarena, dans les années 1970, et sous la fausse candeur du style la profondeur des personnages, des relations humaines est très perceptible : C'est un bonbon, à déguster comme une suite de petites histoires mises bout à bout....
Matarena et ses enfants, sa mère, ses cousines, ses cousins, son travail, son mariage, son ménage, les touristes...
Tout est prétexte à histoire en Polynésie, et l'art du conte n'est pas absent ici. 'oia !
Dégustez jusqu'au bout le petit glossaire qui, à lui seul, est une mine d'or.
On s'attache très fort à tous ces personnages, merveilleusement mis en scène, et leurs péripéties pourraient être les nôtres, mais saurions-nous les rendre aussi jouissives à lire, j'en doute fort....
Pour se détendre sous les cocotiers 9 étoiles

Ce roman fait partie d'une trilogie publiée dans les années 2000 et qui se passe à Tahiti. Le personnage principal est Materena, femme de ménage trentenaire qui a trois enfants et toute une ribambelle de tantes, oncles, cousins, neveux, nièces, marraines et parrains sur l'île. Materena vit en concubinage avec Pito depuis plus de 12 ans, mais elle rêve que son compagnon lui passe enfin la bague au doigt lors d'un mariage inoubliable, digne des feuilletons à l'eau de rose dont elle raffole.

Nous sommes loin des clichés touristiques. Ce sont des histoires toutes simples, le quotidien d'une famille modeste de la banlieue de Papeete. Mais ces péripéties sont racontées avec tant d'humour, de fraîcheur et de joie de vivre que le charme opère rapidement. On passe un vrai bon moment dans une ambiance exotique et on en apprend beaucoup sur la vie des Tahitiens, leurs coutumes, leurs mythes, leur conception de la famille et leurs difficultés économiques. Sans oublier le parler polynésien qui ajoute à la couleur locale. Je me suis régalée et j'ai hâte de retrouver ces personnages attachants dans "Le Frangipanier", deuxième tome de la trilogie tahitienne.

Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 4 août 2021