Nous sommes les chardons
de Antonin Sabot

critiqué par Fanou03, le 28 mars 2021
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
Que la montagne est belle
Martin, qui vit en solitaire dans une ferme en montagne avec son père voit sa vie bouleversée à la mort de celui-ci : doit-il continuer à mener cette existence, belle mais d’une grande âpreté ? Doit-il essayer de comprendre pourquoi son père a quitté Paris il y a plus de vingt ans ? Et aussi doit-il essayer de retrouver l’assassin de son père, qui a fui à travers la montagne ?

Antonin Sabot nous livre là un roman sur le rapport entre un fils et son père, entre la montagne et le monde urbain. C’est essentiellement un roman d’ambiance, taiseux, nourri par les questionnements du narrateur, ce jeune homme confronté à la mort de son père. Le style d’Antonin Sabot m’a rappelé celui d’Hubert Mingarelli (comme la Beauté des Loutres) avec ses économies d’effet et sa volonté de mettre les rapports humains au centre de ses récits.

Par contre je ne suis pas tout à fait d’accord pour dire que c’est un roman de terroir, comme j’ai pu le lire ici ou là (ou comme d’ailleurs le revendique Antonin Sabot lui-même), car les lieux, dans ce récit, sont anonymes, transparents. De plus ce n’est pas tellement le quotidien des personnages qui fait la colonne vertébrale du livre, mais un évènement précis, qui va déclencher les réflexions du personnage principale et ses hésitations sur la suite à donner à sa vie.