Châteaux Bordeaux À table ! - Tome 02: Le second
de Eric Corbeyran (Scénario), Espé (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 28 février 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
CLAP DE FIN! (ET HEUREUSEMENT D’AILLEURS!..).
Depuis le début du printemps, le restaurant «La Chartreuse» est enfin ouvert sur l'île du domaine du «Château Courbe». Bien que se révélant un gouffre financier pour le moment, Alexandra Baudricourt garde toute sa confiance au chef qu’elle a finalement embauché : Thomas Compagnon. Celui-ci commence petit à petit à trouver ses marques et à se sentir à l'aise pour développer sa cuisine traditionnelle.

Mais, Alexandra n’a eu d’autre choix d’embaucher Nathalie, la maîtresse de son grand frère François, pour le poste de second. Celle-ci, n’a toujours pas accepté d’avoir perdu le concours de cuisine qui a servi à les départager elle et Thomas pour le poste de chef. Rien ne peut la faire renoncer à son ambition de prendre la place de chef.

En cuisine, les deux fortes personnalités s'affrontent de manière très directe, et parfois pour des petites stupidités. Thomas et Nathalie ont chacun un «sale caractère», et cela fait des étincelles, parfois au grand dam des clients! De plus, chacun des deux semble cacher un lourd passé, qui peut à tout moment «exploser» et compromettre la réussite de l’établissement. Alexandra va vite devoir trancher dans le vif, et choisir qui des deux sera le meilleur chef pour «La Chartreuse»…

Comme pour la série précédente, «Château Bordeaux», celle-ci ferait un parfait scénario, pour la saga de l’été, sur la première chaîne française. Pensez-vous, il y a vraiment tous les «ingrédients» d’une bonne série télévisée. Et comme en France nous n’avons pas de pétrole… Et bien, on a de la haute gastronomie! L’aventure continue donc, toujours aussi linéaire et toujours aussi téléphonée. Il est évident que pour le scénario de M. Éric CORBEYRAN (*1964), on peut tout pardonner au «gentil» puisque il est si doué en matière de cuisine… La «méchante», quant à elle ne peut être que poly-tatouée de partout, et disons-le, une «femme facile»! Un peu réducteur, non?

Les dessins d’ESPÉ (*1974, Sébastien PORTET de son vrai nom), sont-ils enfin devenus bons, ou alors je me suis habitué à les voir? Visuellement il y a de l’amélioration, - sauf pour les visages -, il faut le dire! Par contre on remarquera beaucoup plus d’originalité dans le découpage. En effet, quoi dire p. ex. sur la Pg. 32, et ses scènes «caliente» entre Nathalie et François? Sans doute rien, c’est juste parfait! Par contre, encore une fois, réduire la salle d’un grand restaurant (Pg 23/25), à quelques tables rondes avec une nappe blanche, quatre murs blancs avec quatre chandeliers et deux tableaux? Franchement? Non!

Je m’en voudrais de finir cette série de critiques sans rendre un hommage aux couleurs des italiens Aretha BATTISTTUTA (*1985) et Dimitri FOGOLIN (*1973), qui par leur justesse et leurs finesse rattrapent un peu le tout! Les noirs sont profonds et juste illuminés ce qu’il faut par les étoiles et le phares des voiture la nuit, les jaunes des scènes «intimes» révèlent juste ce qu’il faut et couvrent d’ombres ce qu’il ne faut pas voir... Enfin, les bleus de l’eau et du ciel, sont juste parfaits! Rien à redire!

En conclusion: Si vous voulez absolument lire cette série et que avez la possibilité de l’emprunter (comme celle «Château Bordeaux», d’ailleurs…) au lieu de l’acheter… Faites-le!