West Legends 04: Buffalo Bill - Yellowstone
de Fred Duval (Scénario), Andrea Fattori (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 24 janvier 2021
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
L'INVENTEUR DU SHOW BUSINESS
William Frederick CODY (1846 – 1917) dit «Buffalo Bill», est considéré comme le meilleur chasseur de bisons de l'Ouest, mais au moment où commence cette histoire, en 1887, il est organisateur de spectacles au sein de la compagnie «Wild West Show», qu’il a lui-même fondé en 1883 et qui connaît un très grand succès.

Mais, entre deux tournées, «Buffalo Bill», s’ennuie et regrette sa vie aventureuse d’antan. Il a besoin de souffler. Cela tombe bien il a reçu un télégramme de Ned un de ses amis, l’invitant à une partie de chasse avec deux autres Cow-boys, Doc et Rick, ainsi que le scout indien de la tribu Shoshone, Quanah. Leur cible? Rien de moins que le légendaire et non moins mythique Sasquatch! (Plus connu dans nos pays sous le nom de «Bigfoot»).

En dépit des mises en garde de Nate, son associé, «Buffalo Bill» part chasser, en plein hiver, à Yellowstone…

Bon, disons-le tout de suite, malgré un concept toujours aussi original, à savoir un album «One shot», pouvant être lu seul (ou après les autres albums de la série «West Legends»), dédié à une des «grandes légendes» (et non pas nous racontant des légendes!..), du Far-West américain, cette série ne décolle toujours pas de la nullité la plus absolue!

Les dessins de l’italien Andrea FATTORI (*1979), sont médiocres! Ils sont baveux, brumeux, mal finis. Un peu comme s’ils avaient été dessinés dans l’urgence et que le dessinateur n’avait pas eu le temps de les fignoler comme il faut. Même le visage de «Buffalo Bill», dont il existe pourtant d’innombrables portraits et photographies, est mal rendu! Je trouve aussi (mais ce n’est ici que mon avis personnel), que son dessin inspiré de la fameuse «ligne claire» ne convient pas du tout à un récit du genre «Western». Seules les scènes d’action tirent leur épingle du jeu, et encore il y a des erreurs, comme p. ex. Pg. 41/42, si «Buffalo Bill» tire deux fois avec sa carabine, comment cela se fait que ses poursuivants entendent 3 coups de feu? (Pg 43).

Je ne sais pas quoi dire du scénario du français Frédéric DUVAL (*1965). C’est simple, il n’y en a pas! Il n’y a pas de début, pas de milieu, pas de fin, pas d’histoire! On n’y comprend rien, et il n’y a aucune explication, ni sur la forme ni sur le fond! Les héros arrivent dans la forêt pour chasser, mais deviennent la proie... Ce sont tous des chasseurs expérimentés, très bien armés et fins tireurs, et pourtant ils se font tuer un à un comme des bleus. A la fin il ne reste que «Buffalo Bill» (comme par hasard!..), sans qu'à aucun moment on ne nous explique, ni on ne comprenne le comment et le pourquoi de tout cela? C’est simple pendant un instant j’ai même cru que c’était le scénario du film «Predator» (1987), de John McTIERMAN, transposée dans les années 1880, avec «Buffalo Bill», dans le rôle de l’acteur Arnold SCHWARZENEGGER! C’est dire!..

Seules les très belles couleurs de la française Sandrine CORDURIÉ, rattrapent à peine le tout. Sur un graphisme pas du tout adapté au genre du Western, et un découpage digne des années 70, elle arrive à nous faire aimer quelques pages par la beauté de ses couleurs, notamment, ses rouges et ses oranges pour représenter le coucher du soleil, qui sont absolument magnifiques (Pg. 4/6).

Dans l’ensemble, je finis très déçu par cet album! Le dessin est limite passable, mais le scénario, quelle catastrophe! Et, pire que tous, à la fin de l’histoire on se demande ce que l'on viens de lire? Une vraie histoire, une histoire que «Buffalo Bill», immense baratineur devant l’éternel, a simplement inventé? Un simple récit que «Buffalo Bill» est en train de la raconter à son associé? D’où ma question? À quoi sert la lecture de cet album? Si ce n'est a enrichir l'éditeur? Combien d’histoires aussi nulles les éditions «Soleil» vont-elles encore nous «servir» (ou devrais-je dire, nous faire subir!), avec des scénarios aussi abracadabrantesques?

N’en jetez plus, il n’y a déjà plus rien à sauver! Et surtout passez votre chemin!