Human Genome
de Corentin Macqueron

critiqué par CC.RIDER, le 8 janvier 2021
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Trop didactique
À Moscou, deux cadavres sont retrouvés gelés dans la Moskova. L’un d’eux est complètement nu, l'autre fort esquinté. S’agissait-il d’une rixe qui avait mal fini ou d’autre chose ? Abigail Lockart, jeune journaliste américaine au journal « Moskow Times » cherche à établir le lien qui pourrait exister entre cet étrange fait divers et Nathan Craig, président-directeur-général de Futura Genetics, entreprise spécialisée dans le séquençage du génome humain. Une secte, « les fils de Dieu », s’intéresse également aux recherches de cette société. Elle envoie un des siens pour y récupérer d’important documents. Mais celui-ci ne parvient pas à mener à bien sa mission. Il se fait violemment agresser par un individu sorti de nulle part, lequel le pourchasse dans les rues enneigées de Moscou. Une terrible course poursuite qui s’achève dans les eaux glacées du fleuve. Le lendemain matin, Nathan Craig est informé de la disparition d’un certain 101…
Ainsi débute « Human Genome », roman relevant du genre thriller scientifique avec nettement plus de scientifique que de thriller. Et pourtant les cadavres ne manquent pas. Ce serait plutôt l’intrigue des plus simplettes qui laisserait à désirer. Aucune originalité et une fin controuvée dans cette histoire de monstres de Frankenstein 2.0. Le lecteur a droit à des mères porteuses mourant d’éclampsie foudroyante, à une bataille grand-guignolesque avec trois clones en furie bricolés à partir du génome du Christ, rien de moins. Et pour finir une grande boucherie finale avec des Néandertaliens aussi velus qu’approximatifs. Le style étant assez agréable à lire, l’ensemble aurait pu être acceptable si l'auteur ne s’était autorisé d’interminables développements en forme de cours magistraux sur la biologie, anthropologie, l’histoire de la révolution et, pire que tout, les théories antagonistes du créationnisme et de l’évolutionnisme. Il faut savoir doser. Autant un peu de savoir, intelligemment saupoudré au fil d’un récit, peut être utile et même souhaitable, autant pareils pavés indigestes plombent définitivement l’intérêt. Le bouquin finit d’ailleurs par tomber des mains du lecteur le plus patient et les 374 pages lui semblent en compter le double !