De sève et de sang
de Julia Butterfly Hill

critiqué par Saule, le 14 décembre 2020
(Bruxelles - 58 ans)


La note:  étoiles
Il faut sauver les redwoods !
Tout commence en 1997 quand un milliardaire rachète une compagnie forestière dans le nord de la Californie. Il était de mèche avec des financiers peu scrupuleux, la technique pour s'enrichir consiste à s'endetter pour acheter une société familiale puis ensuite la dépouiller pour se rembourser (les junk bonds, ou obligation pourrie). Il achète donc une compagnie forestière de taille familiale qui gérait ses forêts de manière responsable et se rembourse en coupant tout ce qu'il peut (coupes à blanc). Et cela dans des forêts de séquoias géants, ce qui - outre la disparition d'arbres deux fois millénaires - causa des glissement de terrain et l'ensevelissement de villages sous la boue.

Julia Hill est une jeune femme de 23 ans à ce moment. Elle vient de survivre à un accident de voiture et sa quête spirituelle (recherche de sens) l'amène en Californie à rejoindre un groupe d'activistes oeuvrant pour la protection des arbres. Il faut quelqu'un pour monter quelque jours dans un séquoia magnifique, baptisé "Luna" : personne ne se propose sauf elle et ce sera donc elle, malgré qu'elle n'a jamais fait ça. Elle y restera 2 ans !

Son récit de deux ans à 60 mètres de hauteur est stupéfiant et inspirant. Elle vit dans une minuscule plate-forme, se déplace dans son arbre pieds nus pour mieux trouver les appuis, se nourrissant d'un minimum (fruits et légume). Elle a subi les éléments naturels (la tempête El Nino, le froid,..) mais aussi elle a des nombreux démêlés avec la compagnie qui tente tout pour la déloger : le survol d'hélicoptère, blocus pour la priver de ravitaillement, menaces,.. mais son combat deviendra médiatisé et elle tiendra deux ans jusqu'à l'obtention d'un accord négocié avec la compagnie.

Ce combat est incroyable et cette jeune femme est vraiment une icône pour la défense de la nature.