Minuit sur le monde
de Jules Pétrichor

critiqué par CHALOT, le 25 novembre 2020
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Roman ponctué d'humour et d'espérances
« Minuit sur le monde »
Roman de Jules Pétrichor
442 pages
Les éditions du Panseur
octobre 2020

Lui, Beadles est irlandais, son pays est uni et libre, quant à la Planète, elle n'est pas dans un parfait état.
C'est la nuit perpétuelle .
Lui a décidé de parcourir le monde et de poursuivre son combat de libération ici et surtout là-bas, en Afrique, en Europe et plus loin encore.
C'est une ode à la culture, Lu lit beaucoup, il semble étouffer, ce qui explique pourquoi il est toujours dans ses livres.
En Afrique, il tombe sur une ville sous l'eau, les gratte-ciel sont en grande parties envahis.
Que s'est-il bien passé ? Pourquoi ces transformations ?
Il participe avec tous ses amis rencontrés à la lutte contre l'exploitation, il est minuit dans le siècle au sens propre et figuré.
Le soleil ne se lève jamais, seul la lune brille parfois.
A Paris, la ville où se sont mobilisés il y a bien longtemps, les communards, une marée humaine avance, ils sont tous là à pousser, « la profusion de fourmis semble tellement irréelle ».
Tout le monde est dans la rue, on dirait des fourmis, sans bâton, ni pavé, « artisans et libéraux aspirés irrésistiblement, « et les moches-on les oublie trop souvent les moches ! »
L'humour est au rendez-vous dans cette histoire curieuse mais tellement humaine, sociale qui trempe avec délectation dans la culture.
Pour ne pas se noyer dans la nuit, pour faire face à l'injustice, il faut se tenir par la main pour faire peuple.
Evidemment s'il y a des poussées, des mouvements irrésistibles, il y a aussi les forces dites de l'ordre et la répression.
Un jour, alors que lui et plusieurs de ses ami-e-s sont enfermés de force, ils apprennent que Berlin s'est soulevée et semble victorieuse.
L'histoire balbutie, comme en 18 , il y a bien longtemps, le peuple allemand montre, elle aussi la voie.
Le lecteur entraîné dans ce voyage merveilleux n'a qu'un regret c'est que le roman a une fin. Il ne lui reste plus qu'à rêver.
Jean-François Chalot