Un jour ce sera vide
de Hugo Lindenberg

critiqué par CHALOT, le 21 novembre 2020
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
une page de nostalgie
«  Un jour ce sera vide »
roman d'Hugo Lindenberg
édition Christian Bourgeois
173 pages
Août 2020

La mélancolie d'une fin de vacances

L'auteur écrit là un premier roman, celui que l'on aurait aimé écrire, tant il nous est proche.
Le narrateur se raconte, enfant, lorsque, sur une plage de Normandie, il a fait une rencontre qu'il n'oubliera pas.
Avec Baptiste, vu pour la première fois, il partage un jeu de gosse qui consiste à « tuer » des méduses sur une plage....
C'est plus tard qu'il apprendra à son grand soulagement qu'elles étaient mortes.
Ils ne sont pas des assassins ! Ouf !
Baptiste va devenir son ami de vacances, le premier, celui qu'on n'oubliera pas.
C'est là que commencent les jeux, les découvertes à deux....
L'intimité se construit.
Il va être invité par son copain à manger à la maison, puis à y dormir.
Il y rencontre une vraie famille qui vit dans le luxe, un luxe apparent certes mais impressionnant pour un gamin de 10 ans.
Son imagination lui raconte des histoires, il voit l'espace mental de Baptiste « comme une très grande maison aérée, avec plafonds de trois mètres de hauteur, et parquet ciré.... « Quelque chose de bien plus confortable que le taudis aux persiennes duquel j'observe le monde. »
Il se trouve bien là-bas, avec la mère charmante de Baptiste....Il y a chez lui sa grand-mère qu'il adore et son affreuse tante qu'il déteste et dont il a honte ….
Il n'est plus dans la même classe sociale .
Serait-il mieux dans cette famille ?
N'y a t-il pas une part d'idéalisation ?

Jean-François Chalot