Circé
de Madeline Miller

critiqué par Elko, le 1 mai 2022
(Niort - 47 ans)


La note:  étoiles
Pharmakis!
Circé n’a jamais trouvé sa place parmi les dieux. Elle est méprisée par ses proches qui se moquent de son physique, de son peu de caractère et de la faiblesse de ses pouvoirs. Lorsque par amour elle révèle des aptitudes de sorcière, une nouveauté à même de modifier les rapports de force dans les relations tendues entre titans et dieux olympiens, elle est sacrifiée et exilée sur l’île d’Ǽaea.
D’une nymphe parmi des milliers, elle entre alors dans l’Histoire des hommes et gravera son nom dans leurs légendes.

C’est passionnant de vivre une page de mythologie à travers les yeux d’une divinité mineure. Ce roman très introspectif, qui s’inscrit dans de nombreux mythes, ceux du Minotaure, de Scylla, d’Ulysse et de tant d’autres, permet également d’explorer les thèmes de l’immortalité et donc de la mortalité, de l’exil, du libre-arbitre et du destin. Circé fait figure de battante qui n'aura de cesse de se défendre contre les menaces des dieux et des hommes, dans des confrontations a priori inégales.

Le récit revivifie un sujet académique et lui donne de la densité et de la couleur. Il incarne des personnages qui sortent de leurs stéréotypes.
Une belle ré-écriture d’un mythe, aussi bien dans l’intention que dans la forme.