Dieu aime les rousses
de Martine-Marie Muller

critiqué par VernacleBooks, le 25 octobre 2020
( - 26 ans)


La note:  étoiles
Dieu aime les rousses ??
L’ombre d’Agatha Christie plane sur ce roman qui se décline autant comme une étude de mœurs que comme un thriller serré. Les apparences sont souvent trompeuses et gare à celui qui s’y fie aveuglément ! Au domaine de Paradou, fiché sur une falaise normande, les d’Hocquelus vivent une existence sereine et cultivent avec bonheur un art de vivre qui conjugue nature et goût du beau. Pour aller toujours plus loin dans leur démarche esthétique, ils ont décidé d’adopter trois gamines rousses comme les journées d’automne et d’en faire leurs trophées. Morag, Felicity et Bonnie ressemblent à s’y méprendre à certains portraits réalisés par les Préraphaélites. Pour ne jamais demeurer en reste, le couple adore convier des artistes à sa table. Cette félicité semble parfaite, jusqu’au jour où un célèbre peintre meurt dans leur propriété. Tous les signes font croire à un décès violent. L’inspecteur chargé de l’enquête se met à suspecter tout le monde. Très vite, la disparation de Morag et de Jiddu, l’indien, donnent un nouveau tour à cette affaire. Les spéculations vont bon train et les alibis s’exhibent. Pour progressant dans ses investigations, le policier ne manque pas de déterrer des secrets de famille, jamais bons à exhumer. Martine Marie Muller reconstitue avec brio une atmosphère délétère et revient également sur les atermoiements inquiétants qui règnent dans un monde aussi clos que les caves d’un musée. Ambiance !