Les Schtroumpfs, tome 38 : Les Schtroumpfs et le vol des cigognes
de Thierry Culliford (Scénario), Alain Jost (Scénario), Miguel Díaz Vizoso (Dessin)

critiqué par Fanou03, le 30 septembre 2020
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
A tire-d'aile !
Comme ils le font régulièrement, les Schtroumpfs demandent aux cigognes de bien vouloir les transporter, cette fois-ci chez le mage Homnibus pour participer à son anniversaire surprise organisé par Olivier son apprenti. Mais le lendemain de la fête, quand les Schtroumpfs doivent repartir au village, hélas point de cigognes à l’horizon pour les ramener comme convenu. Qu’a-t-il bien pu arriver aux fidèles amies des petits lutins bleus ?

Quelle bonne idée d’avoir mis à l’honneur les cigognes, ces alliées silencieuses des Schtroumpfs, elles qui transportent « à la demande » les lutins depuis tant aventures ! Thierry Culliford, scénariste (ici en collaboration avec Alain Jost) et fils de Peyo, a su avec intelligence utiliser les ressources de l’univers créé par son père, ici les cigognes, ces figures certes discrètes mais qui font ô combien partie du décorum schtroumpfien. A cette occasion on va découvrir ce qui lie les oiseaux aux Schtroumpfs, et comment ceux-ci vont tout faire pour tirer leurs amies ailées des griffes de personnages sans scrupules dont l’un, aussi bête que méchant, ne vous sera pas inconnu (allez, je vous donne un indice : son nom commence par un « G »...)

L’histoire en elle-même, destinée à la jeunesse, est somme toute d’une grande simplicité. Mais je suis d’autant plus assez admiratif de l’équilibre et de la précision du scénario. En particulier Thierry Culliford prend le temps de laisser arriver le cœur du récit. Et il y a d’autres détails, auxquels je suis sensible, comme l’évocation des cigognes noires (une espèce assez rare cousine des cigognes blanches), enfin l’agencement général du récit qui retombe parfaitement sur ses pattes (de cigognes !). Les question « de société » sont peut-être certes abordées de façon moins frontale que dans d’autres albums, avec un deuxième niveau de lecture moins riche, pour faire place à l’action. Mais la réflexion écologique, le respect et la protection de la nature, sont évidemment présents à travers le comportement des Schtroumpfs, mais sans discours moralisateurs. Miguel Diaz Vizoso au dessin quant à lui nous offre une belle prestation graphique rigoureuse et pleine de fraîcheur, tout à fait fidèle au style de Peyo.
Ecologie 7 étoiles

Le rythme de parution que les éditions du Lombard imposent à la série Les Schtroumpfs peut laisser craindre une diminution de la qualité générale des albums. Or, au contraire d'autres séries comme Les Tuniques bleues par exemple, les scénaristes dont Culliford, le fils de Peyo, parviennent à maintenir un niveau élevé. La livraison 2020 ne fait pas exception, le lecteur a plaisir à découvrir cette histoire dans laquelle les Schtroumpfs doivent porter secours à leurs amies les cigognes victimes de l'inénarrable Gargamel et d'un nouveau personnage, son cousin, le débonnaire Arnalphe.
Les humains peuvent être aussi bien prévenants (Homnibus, Olivier son disciple) que mesquins (Gargamel), les thèmes de prédilection de la série sont couverts: Ecologie, ordre moral, entraide, amitié, etc…
Les dessins sont excellents, avec des cases de paysage admirablement composées, les vedettes de l'album (les cigognes) sont très gracieuses. Et en prime, on a bien failli voir la culotte de la Schtroumpfette quand elle joue malgré elle à Marilyn Monroe.
Un bon album!

Vince92 - Zürich - 46 ans - 10 février 2021