Duncan et la Petite Tour Eiffel
de Théo Aboukrat, Jérôme Attal, Sylvie Serpix

critiqué par Débézed, le 23 septembre 2020
(Besançon - 76 ans)


La note:  étoiles
Quelle épopée !
« Duncan est un petit garçon rêveur. Quand il est ici, il est toujours ailleurs ». Comme tous les petits garçons de son âge, Duncan rentre à l’école pour la première fois, il s’évade par la fenêtre, « Une fenêtre fermée n’a jamais empêché un garçon rêveur de s’envoler ». L’école organise un voyage en bus à Paris pour voir la Tour Eiffel, Jérôme Attal raconte cette incroyable aventure en une histoire illustrée et onze chansons avec la complicité de Théo Aboukrat et Juliette Bossé pour la musique et de Sylvie Serprix pour les chatoyantes illustrations. Un très bel album que j’ai regardé comme si j’avais huit ans en écoutant les aventures de Duncan et les chansons comme si j’en avais six…

Duncan prend le bus avec les enfants chahuteurs et surtout avec Lucie qui lui a réservé une place dans le bus, peut-être ont-ils tous les deux rêvé qu’ils l’avaient promis à l’autre ? On ne saura jamais mais on sait bien que Duncan aime bien Lucie. Le voyage passe très vite à côté de Lucie et il faut déjà grimper sur la Tour Eiffel et redescendre tout aussi vite. Duncan a un peu d’argent mais pas assez pour acheter des bonbons à manger avec Lucie et un petit souvenir pour les parents, il hésite, c’est un rêveur, il n’a pas l’habitude de décider rapidement, pendant qu’il hésite encore le bus part et il ne peut pas le rattraper… Heureusement, il rencontre un écureuil qui connait un rat, un rat râleur, du quartier de Bonne Poubelle qui pourrait peut-être arrêter le bus en criant très, très, fort. Mais, il y a trop de bruit dans le bus, alors le rat à une idée, il faut appeler l’homme le plus de Paris, il saura certainement comment arrêter le bus…

C’est une histoire charmante où apparaissent des animaux bien sympathiques toujours prêts pour donner un coup de main à Duncan afin qu’il puisse revenir près de ses parents. Les enfants apprécieront l’histoire et les chansons et les parents et grands-parents reconnaîtront peut-être des rythmes qui ressemblent à ceux qui les faisaient danser quand ils étaient plus jeunes. Et, à coup sûr, toute la famille se penchera sur les magnifiques dessins de Sylvie Serprix. C’est un bien joli cadeau à offrir à nos bambins qui quittent leurs parents pour la première fois pour affronter un monde inconnu où ils seront peut-être des chahuteurs ou peut-être des rêveurs, on ne sait pas encore. En attendant, ils ont bien mérité d’écouter des belles histoires, comme celle de Duncan, en rentrant le soir à la maison après une longue journée de séparation.