Pourquoi les paysans vont sauver le monde
de Sylvie Brunel

critiqué par Colen8, le 6 septembre 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Vive campagne pour sauver nos paysans
Pauvres paysans exposés à l’opprobre public d’une agriculture conventionnelle productiviste ! Soumis à de sévères contraintes sanitaires et environnementales, aux lois du marché qui fixent des prix non rentables, aux aléas des récoltes mises à mal tantôt par des épisodes climatiques excessifs, tantôt par des parasites qu’on les empêche de traiter… On en oublie leur fonction nourricière à l’égard des populations de plus en plus urbanisées, l’amour d’un métier auquel ils consacrent beaucoup d’efforts, les immenses progrès qu’ils accomplissent en permanence pour répondre aux exigences des consommateurs.
Cessons dit Sylvie Brunel d’opposer des modèles de développement quand le bon sens commande de les associer. Il convient de tout essayer pour n’en retenir que le meilleur. Sans des investissements à fonds perdus et des financements externes sur la durée, ni le bio, la permaculture ou l’agroforesterie n’ont fait la démonstration économique de leur capacité à produire en qualités et quantités suffisantes à des coûts acceptables. Sans les traitements en produits phytosanitaires finement ciblés et administrés, les envahisseurs biologiques petits et gros qui n’attendent que ça se chargeront de calmer les écolos intégristes.
Des innovations vertueuses issues de la recherche, à l’exemple de ce qu’est devenue la Bretagne, font avancer vers les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES). C’est en respectant la dignité, les compétences et l’engagement des diverses filières de producteurs, sans obérer la nécessité de nourrir la croissance démographique encore à venir avec des aliments bon marché en même temps sûrs, sains car équilibrés en vitamines, protéines et acides gras, que le monde se sauvera des menaces dénoncées par les collapsologues.