Cavalier/Cheval
de Franck Venaille

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 9 août 2004
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
Dialogue haché menu
Nulle part il n’est précisé que ce livre est une pièce de théâtre, et pourtant, il en a les caractéristiques. Ce dialogue entre deux vieux messieurs installés sur des chevaux de bois, à la plage d’Ostende, est l’occasion pour eux de chevaucher à travers leurs souvenirs et de ruer une dernière fois. Ultime sursaut au cœur de deux solitudes. Fons et Ludo se connaissent depuis leur enfance et ont aimé la même femme. Celle-ci, après avoir été de l’un à l’autre, les a quittés.

Voilà tout ce qu’il y a à dire de ce livre, ce n’est pas grand chose, convenez-en… Rien de plus ne sera évoqué. Le livre pourrait être sauvé par son style, mais ce n’est pas le cas. Constitué de phrases extrêmement courtes, dont le sujet est souvent absent, le rythme est constamment cassé. Voilà le genre de démarche que je ne comprends pas : si on n’a pas grand chose à dire et si on utilise les mots avec une parcimonie qui frise la disette, pourquoi diable en faire un livre ?

Un exemple :
Ludo : « (…) Fons ! »
Fons : « Moi-même »
Ludo : « Nous sommes. Malades. »
Fons : « Lamades ! C’est vrai ! »
Ludo : « Je veux dire ! »
Fons : « Tout compris. (Un temps.) A cause d’elle ? »

Vraiment, moi pas comprendre…