Le Puzzle de l'intégration: Les pièces qui vous manquent
de Malika Sorel

critiqué par Anonyme11, le 20 août 2020
( - - ans)


La note:  étoiles
Pour les migrants : l'intégration-assimilation au sein d'une Nation doit relever..., du devoir et de la volonté personnelle !
Malika Sorel, Française, d’origine Maghrébine et enseignante dans l’Enseignement Supérieur, nous propose une étude très détaillée concernant la problématique de l’échec global du modèle d’Intégration-Assimilation en France.

Ce constat alarmant est le suivant : si les premières vagues d’immigration d’Européens : Espagnols, Italiens, Portugais, Européens de l’Est, etc., ont réussi dans le temps ; en revanche, les vagues d’immigration extra-Européennes qui ont suivi en provenance des pays du Maghreb, ont dans l’ensemble, refusé de s’assimiler. Pire encore, les deuxième et troisième générations s’intègrent de moins en moins… Ce processus de masse est particulièrement inquiétant. Et il en va de même dans tous les pays Européens…

Les Français culpabilisent toujours de l’époque de la colonisation Française. Or, les nouvelles générations ne sont en rien responsables des actes perpétrés et décisions prises par les générations précédentes. Tant que durera ce principe d' »auto-flagellation » des Français, ces migrants extra-Européens continueront de s’en servir pour adopter un comportement victimaire, et pour justifier leur non-volonté de s’intégrer et de s’assimiler à la société Française.

Pendant ce temps, ces migrants Maghrébins continuent de venir vivre en France volontairement à cause : de la pauvreté, de la répression politique, voire des Guerres Civiles qui règnent dans leur pays d’origine.

Le premier critère montrant qu’une partie importante des migrants extra-Européens refuse de s’assimiler, est celui de la non connaissance de la langue du pays d’accueil, comme ici, de la langue Française. Cela relève pourtant du minimum d’effort à fournir de la part d’un migrant afin de pouvoir communiquer, travailler, etc., bref pour vivre sereinement au sein de sa nouvelle Nation. A partir de là, il est évident qu’ils ne peuvent pas transmettre le socle des valeurs communes du pays d’accueil à leurs enfants ; compromettant ainsi grandement (en plus des autres problématiques que nous évoquerons plus loin…) toute possibilité d’intégration et d’assimilation pour leurs enfants.

Compenser la passé colonial de la France par la « discrimination positive » n’est pas la solution adéquate. En effet, lors des premières vagues d’immigration d’Européens, ces migrants n’étaient pas plus économiquement favorisés que les migrants extra-Européens. Ce qui n’a pas empêché les migrants Européens de s’assimiler à nos sociétés Européennes, alors même qu’à cette époque, le système social Français d’aides n’était pas aussi développé qu’aujourd’hui. De surcroît, la « discrimination positive » comme les « quotas pour les minorités » engendrent une inacceptable inégalité de traitement entre tous les citoyens. En effet, la « discrimination positive » viole et contredit notre fondamental principe d’égalité Républicaine, parfaitement bien résumé dans l’article 6 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, élaboré lors de notre Révolution Française, en août 1789 (page 79) :

« Tous les citoyens (…) sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. »

Comme nous avons commencé à le voir, et contrairement à une idée trop largement et faussement répandue, servant d’alibi à l’irresponsabilité individuelle, ce n’est donc pas la misère qui engendre la non-volonté de s’intégrer, la violence et la délinquance. C’est ce que nous démontre Malika Sorel à travers, entre autres, son expérience personnelle de jeunesse dans un pays du Maghreb (pages 144 à 154) :

« Au fil des vingt-cinq dernières années, la victime d’une précarité a petit à petit acquis le droit, aux yeux de la société, à se transformer en agresseur. Cautionner la violence, c’est l’ériger en moyen acceptable de communication. Ce discours de la déresponsabilisation a poussé de nombreux jeunes dans la voie de la communication par le déversement d’un torrent de violence, créant ainsi un immense tort à notre pays. Ce mal de la déresponsabilisation est le cancer qui ronge notre société.

La justification de la violence a renforcé la détermination et le sentiment d’impunité de tous ceux qui, par leurs agissements, ont profondément altéré leur propre image et celle de leur communauté d’origine. Le sentiment de précarité dépend beaucoup du référentiel adopté ; il ne se mesure pas dans l’absolu. Si l’échelle de mesure intègre le dénuement qui règne sur l’autre rive de la Méditerranée, alors on peut, sans hésiter une seule seconde, soutenir que la France a permis à beaucoup d’immigrés des dernières vagues un fabuleux bond économique et social, en un laps de temps extrêmement court.

(…) En hiver, nous avions du mal à écrire, car nos doigts étaient raidis par le froid. Nous étions engoncés dans nos manteaux, qu’il n’était pas question d’ôter vu la température qui régnait dans la classe. Ceux qui avaient un bon manteau pouvait déjà s’estimer heureux, car tous n’avaient pas cette chance. Lorsqu’il soufflait fort, il arrivait au vent de s’inviter en classe par les vitres cassées. Il couvrait par instants la voix de notre enseignant, qui interrompait son discours, le temps qu’Éole veuille bien tirer sa révérence. Un nombre non négligeable d’élèves ne déjeunaient pas à la cantine, car leurs parents étaient trop pauvres pour pouvoir se permettre d’en honorer la note. À l’heure du déjeuner, ils se regroupaient devant les grilles du collège ou du lycée et sortaient de leur cartable un simple morceau de pain. Nous partagions pour la grande majorité la même détresse matérielle. Suivant le raisonnement qui prévaut en France, nous étions donc tous voués à devenir des délinquants et des incultes. Il eût donc probablement fallu tous nous séparer et nous disposer (éclater la carte scolaire), pour tenter de nous remettre sur le chemin de la réussite scolaire.

Nous n’avons jamais été ni outrageants ni violents. Je garde de cette époque des souvenirs de légèreté et d’insouciance, des souvenirs de bonheur d’enfance. J’ai encore en tête le rire des enfants qui résonne, et le sourire lumineux des enseignants.

Si les difficultés d’insertion dans la société française étaient réellement dues à une détresse matérielle liée, entre autres, à la qualité de l’environnement, comment expliquer alors que le déplacement vers des environnements sociaux privilégiés de familles défavorisées et sources de troubles dans leurs quartiers soit inefficace, voire dangereux, car générateur de nouvelles zones géographiques d’insécurité ?

En juillet 2005, les Renseignements généraux rapportaient que, dans la moitié des cas de déplacement, les familles à problèmes avaient non seulement continué d’exercer des activités répréhensibles dans leur quartier d’origine, mais pire, avaient dans le même temps installé un climat de terreur dans leur nouvel espace géographique ! Dans neuf cas sur dix, ces délocalisations se sont soldées par un échec. Cet investissement financier a été une pure perte. Il a de plus contribué à renforcer le sentiment d’impunité de ceux qui se voient systématiquement présentés, aux yeux de la société, comme non responsables, car excusables, du fait de leur « misère matérielle ». L’échec de ces expériences de déplacement présente néanmoins un grand intérêt : il participe à nous faire prendre conscience que recourir systématiquement à l’hypothèse des difficultés matérielles pour justifier des comportements asociaux est simpliste et dangereux.

La France pourra bien dépenser les deniers publics pour continuer à détruire des tours et leur substituer petits immeubles et pavillons, cela participera très certainement à la relance de la filière du bâtiment (ce qui en soi présente un indéniable intérêt économique), mais ne résoudra pas les problèmes liés à l’insertion et à l’intégration, tout simplement parce que la qualité de l’habitat des banlieues n’est pas la cause principale de leurs problèmes. Les tours d’immeubles n’ont rendu ni les Maghrébins asociaux au Maghreb, ni les Asiatiques asociaux dans toutes les villes où les gratte-ciel qu’ils habitent embrassent les nuages.

(…) Beaucoup des élèves pauvres qui m’ont accompagnée tout au long de ma scolarité dans le Maghreb ont brillamment réussi. Ils sont devenus médecins, architectes, enseignants, ingénieurs, grands scientifiques… Certains ont rejoint des laboratoires mondialement réputés aux États-Unis, en Grande-Bretagne ou en France. Ils auraient préféré travailler pour leur pays ; mais celui-ci ne leur a pas fait de place. Lorsqu’on a connu l’envers du décor, entendre dire que les espoirs de ces pays du Sud ont été ruinés par la France est insupportable.

(…) L’espoir a toujours servi à mobiliser les énergies vers la création de valeur et de bien-être. Pourquoi n’est-ce donc pas le cas pour les dernières vagues d’immigration ?

(…) Ce n’est en effet pas la misère ni le manque de moyens matériels qui conduisent à l’incivilité ou à la délinquance dans les quartiers « sensibles », ce sont les difficultés de positionnement identitaire que j’aborderai dans les pages qui viennent. Il nous faut donc rendre aux pauvres la dignité qui leur a honteusement été enlevée !

Il n’est plus possible de cacher ni de taire ce que tout le monde sait déjà. La forte implication des enfants de l’immigration dans l’augmentation de la violence en France est une réalité bien établie.

(…) Une bonne image est lente et difficile à construire ; elle peut au contraire être fortement ternie en très peu de temps. La délinquance de certains enfants de l’immigration a ainsi, au fil des ans, tissé et renvoyé au reste de la population l’image d’une inaptitude à la vie commune dans le respect des règles de vie de la société française. Les populations des banlieues paient chaque jour les conséquences de l’image fortement dégradée qui leur est attachée. De plus, le fait que les populations des quartiers sensibles, des associations et même des élus de la République réclament aux pouvoirs publics des moyens supplémentaires, en arguant que l’absence d’effort substantiel entraînerait de nouvelles insurrections des banlieues, renvoie une image ahurissante au reste de la population. Ce discours est interprété comme une sorte de chantage. Il n’a jamais été nécessaire d’être de condition sociale aisée pour apprendre à respecter les règles de la vie commune. Il y a trop de pauvres en France aujourd’hui qui cependant ne cassent ni ne brûlent et trop de quartiers qui sont très loin de disposer d’autant d’attentions que les banlieues sensibles et ne menacent pas de s’embraser ou de défier le République. Les Français le savent, et cela ajoute à leur incompréhension et à leur désapprobation.

(…) La modification de la démographie française s’est opérée trop rapidement pour que le peuple français ait pu disposer du temps nécessaire à l’assimilation d’un si profond bouleversement. Ce temps aurait pu être nettement raccourci si les flux migratoires ne s’étaient pas accompagnés d’autant d’interrogations quant aux facultés des migrants à s’intégrer, ou plus modestement s’insérer dans la société française. Répéter, dans un discours purement intellectuel, que : « l’immigration est une richesse pour la France », ne suffit pas à en convaincre les Français. Comme toutes les autres populations au monde, la population française juge en fonction de ce qu’elle observe ou rencontre dans son environnement quotidien. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette expérience l’aura conduite à l’inquiétude.

Au moment où brûlaient les banlieues, nos femmes et hommes politiques tentaient de nous convaincre de la responsabilité majeure du déficit de mixité sociale, qu’il fallait absolument combler. Quelle erreur de communication ! Les Français ont traduit : voyez ces voitures qui brûlent, nous voulons les exporter également chez vous. Qui aurait envie d’adhérer à une mixité sociale, présentée sous un tel visage ! Ce ne sont pas les lois qui changeront la donne. Aucune loi ne réussira à imposer une mixité sociale dans les zones géographiques ou dans les entreprises. Seule portera des fruits la construction d’une image positive renvoyée par une immigration qui aura réussi à s’insérer dans la société.

Depuis tant d’années que des crispations se font sentir, les gouvernements successifs ont refusé de travailler à rassurer les Français. On est au contraire parti du postulat que les Français étaient potentiellement des « racistes primaires », et on a abondé dans la création d’une panoplie de mécanismes et d’organismes pour leur faire la guerre.

(…) Accorder le statut de victimes aux populations d’origine immigrée qui rencontrent des problèmes d’insertion et d’intégration est contre-productif, car cela les enferme inéluctablement dans un état de déresponsabilisation qui les empêche de prendre en main leur destin pour devenir moteurs de leur insertion et de leur intégration.

(…) Soutenir les valeurs républicaines qui régissent le fonctionnement de notre société n’a pas fait monter les scores électoraux des partis politiques extrêmes dans notre pays. Ce qui les a fait monter, c’est au contraire d’avoir oublié de les soutenir. S’ils ne veulent plus avoir à subir à chaque élection la menace d’un basculement vers les extrêmes, les Français doivent d’urgence se réapproprier leurs valeurs républicaines (une certaine idée de la justice, la liberté des uns et des autres, l’esprit d’initiative, l’égalité entre tous les êtres quels que soient leur sexe, leur race ou leur culture, la laïcité, la fraternité…) afin d’obliger les partis de gouvernement à en garantir le respect.

Aujourd’hui, les Français ont peur. Ils se sentent en insécurité quant au respect de ce qui fonde leur identité. À leur défense de tout ce qui participe de cette identité, on attribue désormais l’étiquette de « raciste ». Les Français ne se sentent plus protégés ni par leurs institutions, ni par leur classe politique. Or, ce premier des besoins primaires est justement la sécurité. Satisfaire ce besoin doit donc s’inscrire dans les priorités de tous nos gouvernements, quelle que soit leur teinte politique. »

Pour nous donner un aperçu du Communautarisme qui règne en France, Malika Sorel nous fait part, à nouveau, de son expérience personnelle. En effet, il s’agit maintenant d’évoquer la primordiale responsabilité des parents dans le processus de non-assimilation de leurs enfants, conduisant au Communautarisme (pages 175, 176 et 177) :

« Aucune comparaison ne peut être établie entre la situation des enfants des migrants des pays de l’Est ou du Sud de l’Europe des précédentes vagues d’immigration et ceux dont l’intégration pose de nos jours de sérieuses difficultés. Les parents des premiers veillaient à ce que leurs enfants adoptent le référentiel de la France. Ils les encourageaient vivement à s’intégrer dans la communauté qui les avait accueillis et les soutenaient tout au long de leur parcours d’intégration. Aujourd’hui, le contexte est dans la plupart des cas substantiellement différent. Les parents sont en effet très loin de constituer des alliés de leurs enfants dans leur processus d’intégration. Cette intégration est donc menée sous la forme d’une lutte de chaque instant, car le modèle que ces enfants importent à l’intérieur de leur cellule familiale est tout simplement repoussé. Les parents ne disposent pas d’une entière marge de manoeuvre. Ils sont souvent eux-mêmes intellectuellement, affectivement et viscéralement attachés à leur nation d’origine, qui, dans leurs schémas de représentation, constitue leur nation. Ils sont, de plus, assujettis au regard de leur propre groupe, s’il leur arrivait d’être indulgents ou permissifs avec leurs enfants.

Le modèle éducatif dans lequel évoluent les enfants des Français est un système ouvert. Il intègre l’interrogation, la remise en cause de l’existence d’une liberté du jugement individuel. La psychologisation profondément imprimé sa marque dans les relations parents-enfants au sein de la plupart des foyers français. C’est très loin d’être le cas pour les foyers qui appliquent d’autres modèles éducatifs. Comparés au modèle français, ceux-là sont fermés et fonctionnent sur le mode de l’auto-entretien. Les enfants y sont éduqués dans l’absolue certitude d’un unique système de pensée, et rares sont les distances admises par rapport à la norme. Le jeune enfant baigne dès sa naissance dans un univers du réel dont il est difficile de s’éclipser. Ils y sont privés de la dimension du monde fantastique et de l’imaginaire. Ils se retrouvent amputés de la capacité de se projeter sans restriction, et sont très tôt confrontés à l’apprentissage de la dureté d’un conformisme assez exigeant. Cette aliénation contrarie de manière non négligeable la capacité des enfants à développer la culture de l’ouverture d’esprit, le sens de la création et de l’inventivité, la curiosité intellectuelle et le goût de l’initiative. (…) Cela aura des répercussions sur leur aisance dans leur parcours scolaire.

Les enfants de l’immigration récente qui vivent dans des pays de culture européenne se trouvent très tôt confrontés à la difficulté de se construire, alors qu’ils nagent en pleine contradiction. Ils doivent naviguer à contre-courant, dans un courant dont la force est loin d’être négligeable. Ils sont tiraillés, et même pris en étau, entre un inconscient presque exclusivement façonné par l’héritage transmis au sein de leurs familles et la société dans laquelle ils sont plongés, au quotidien, lorsqu’ils sont en dehors de leur groupe. Il est illusoire de penser que le processus de construction d’une identité dans de telles conditions puisse s’effectuer naturellement, c’est-à-dire sans qu’ils s’interrogent sur leurs réelles aspirations et sur leur capacité à assumer une discontinuité avec leur modèle ancestral.

(…) Or, l’une des plus grandes erreurs politiques, du point de vue de l’insertion et de l’intégration des enfants de l’immigration, a été d’avoir dégradé l’enseignement du français. Non seulement, d’avoir réduit le volume horaire affecté à l’enseignement de la langue française à l’école primaire, mais en outre d’avoir altéré l’enseignement du français et des humanités en général, au collège et au lycée. Or, ces disciplines sont celles qui participent de manière déterminante à l’élaboration des schémas de représentation. Tragédie de l’histoire, cette monumentale erreur politique s’est perpétrée alors que la France commençait à réaliser que l’intégration des enfants des nouveaux flux d’immigration était tout sauf aisée. Nous en payons, jour après jour, les conséquences désastreuses. Il faut savoir, en effet, que pour des enfants qui n’ont quasiment aucun point d’accroche dans la culture européenne, l’enseignement de la littérature revêt une importance capitale. C’est elle qui va permettre la transmission d’éléments du référentiel culturel. C’est aussi elle qui fait naître en eux le besoin intellectuel, mais surtout le besoin affectif, de s’insérer dans une société qui ne possède pas les mêmes, caractéristiques que celle de leurs ancêtres. »

Puis, Malika Sorel continue de détailler ce catastrophique constat (pages 185, 186 et 187) :

« Pour les enfants de l’immigration qui évoluent, dès leur plus jeune âge, dans un univers familial strict et normé, la vie est loin d’être un « long fleuve tranquille ». Leur existence est parsemée des nombreux conflits qui naissent entre eux et leurs parents. Il ne faut en effet pas croire que chacun concède spontanément sa liberté individuelle au profit de la logique du groupe. La lutte est âpre pour chaque parcelle de liberté. Le schéma parental d’éducation est basé sur le rapport du plus fort qui décide (le parent), au plus faible qui s’exécute (l’enfant). C’est la raison pour laquelle ces enfants ont naturellement tendance à adopter, dès la préadolescence et parfois même bien plus tôt, un modèle de relation à autrui basé sur la loi du plus fort. C’est un schéma qu’ils reproduisent inconsciemment. Cette typologie des rapports entre adultes et enfants sculpte des univers familiaux au climat tendu et aux manifestations d’affection peu fréquentes. Il en résulte chez les enfants de lourdes carences affectives. Il n’est pas étonnant qu’ils aient en grandissant une propension à la dureté dans leurs rapports aux autres et à leur environnement. C’est un système qui s’entretient ainsi de lui-même.

Les enfants éduqués dans un univers familial peuplé de certitudes finissent par éprouver à leur tour de réelles difficultés à accepter que ceux qu’ils côtoient puissent ne pas partager leur avis, leur référentiel ou leur vision du monde. Cette différence est perçue et vécue par eux comme une forme d’agression. L’utilisation de la psychologie dans leurs rapports aux autres leur étant le plus souvent inconnue, ils n’ont d’autre ressource que de privilégier la violence dans les relations, qu’ils perçoivent comme des rapports de forces. C’est là que l’ouverture vers d’autres référentiels, que permettrait auparavant l’enseignement de la littérature, eût été d’un apport inestimable.

Un univers où le groupe a un ascendant très fort sur l’individu se traduit par un excès d’autorité et de fermeté dans l’éducation. Pour les enfants élevés dans un tel univers, passer d’une tel environnement à celui de l’école ou de la société s’apparente à passer de la rigueur la plus totale au laisser-aller le plus absolu. La pression subie dans le contexte familial est si importante, sans possibilité de contestation, que l’enfant a besoin de faire redescendre cette pression et d’en évacuer une partie à l’extérieur. Dans ces conditions, l’espace autre que celui de l’environnement familial devient la soupape de sécurité ou, en d’autres termes, le « défouloir ». Tant qu’elles seront perçues comme très accommodantes, comme des « ardoises magiques » dont tous les mauvais actes seront effacés, l’école et la société française continueront d’être, comme elles le sont aujourd’hui, les réceptacles de la violence des enfants de l’immigration. Pour aider ces enfants à se construire malgré les tensions auxquelles ils sont soumis, il est donc indispensable que l’école, mais aussi la société dans son ensemble, ne représente plus à leurs yeux un espace qui n’oppose pas de riposte, mais au contraire un lieu de fermeté intelligente.

Lors de la conférence mondiale sur la violence à l’école qui s’est tenue à Bordeaux en janvier 2006, le constat a été établi que la France était le pays qui se caractérisait par la plus forte poussée d’actes délictueux commis contres ses institutions. Au cours de la seule année 2005, ce ne sont pas moins de 13 000 incidents qui ont été répertoriés contre les enseignants du second degré. Une enquête menée sur trois ans par l’Éducation nationale soulignait début 2006 qu’au cours des dernières années la condition dans les établissements des quartiers sensibles s’était dégradée de manière alarmante. Le comportement permissif ou, au choix, démissionnaire de la société française n’est pas sans rapport avec cet état de fait. »

Malika Sorel nous démontre ensuite que faire le choix de l’adhésion totale à une Nationalité doit relever d’une décision extrêmement réfléchie, donc d’une démarche personnelle. Ce qui va en contradiction avec la loi Française sur le droit du sol qui, par définition, ne permet pas d’effectuer ce libre choix étant donné que cette loi relève d’un processus automatique d’acquisition de la Nationalité et de l’identité Françaises (pages 225 à 237) :

« Le droit du sol empêche le processus de construction de l’identité de s’accomplir. Comme nous l’avons vu plus haut, les individus doivent, avant d’accepter de s’intégrer, affronter des questions très lourdes de conséquences, puisqu’elles les touchent à leurs fondamentaux, ainsi qu’au sentiment d’amour qu’ils portent à ce qu’ils ressentent comme étant leur nation. Lorsque l’identité qui est choisie n’est pas celle du pays de ses propres ancêtres, cette décision constitue une rupture profonde. On ne peut imposer une rupture. Celle-ci doit être voulue et librement choisie, car elle doit être ensuite assumée. Elle peut l’être quand l’individu a traversé les étapes du processus de l’intégration et a réussi à en surmonter les épreuves. Elle ne l’est jamais dans le cas contraire, et cela fait alors apparaître, pour l’individu, des tensions le plus souvent insupportables et ingérables. C’est la raison pour laquelle le choix de devenir Français, lorsqu’il est effectué après ce processus indispensable de choix de son identité, devient un choix assumé en droits et en devoirs vis-à-vis de la nation française et de ses concitoyens français. Il ne l’est pas dans le cas contraire.

(…) Les conflits intérieurs de grande importance entravent et compromettent la construction d’une identité saine ou mature. Ces conflits intérieurs sont actuellement essentiellement nourris par le « droit du sol ». Aucune intégration dans la communauté nationale ne peut être réussie si l’identité française n’a pas été construite pas à pas, puis choisie et revendiquée. Pour ceux qui vivent cette réalité, l’identité brouillée ou torturée empêche de se construire et d’avancer sereinement dans la vie. Le droit du sol constitue l’un des obstacles majeurs à l’intégration.

(…) Le droit du sol était naguère adapté à des immigrés qui partageaient avec les Français une grande partie de leur héritage et n’avaient, de ce fait, principalement que des défis économiques à relever. Nous ne sommes pas dans ce cas de figure. Dans ce contexte, la nationalité doit être accordée avec la plus grande sagesse, pour éviter de déstabiliser l’être qui la reçoit. Pour minimiser l’ensemble des risques courus, cette question d’attribution doit être personnalisée. Sa réponse doit être adaptée, c’est-à-dire qu’elle doit être déterminée au cas par cas.

(…) Précipiter le choix d’une nouvelle nationalité maximise le risque d’affubler un individu d’une identité qui n’est pas la sienne et de l’entraîner dans la tourmente avec les lourdes conséquences que nous observons sur la stabilité de la société. Il faut avoir le courage d’admettre que le droit du sol a causé de lourds préjudices. Un sursaut s’avère obligatoire, pour ne plus placer des millions d’êtres dans des situations où ils sont broyés sous le fardeau d’une identité qu’ils n’ont choisie ni librement, ni en pleine connaissance de cause.

Les Français qui ne comprennent pas la signification de la violence des enfants de l’immigration la qualifient de « gratuite ». Elle n’est pas gratuite du tout ! Ce n’est absolument pas fortuit si ce sont d’abord les représentants des institutions qui symbolisent la nation, à savoir les enseignants, les policiers et les CRS, qui ont subi les premiers les conséquences de ces problèmes identitaires. Ce n’est pas non plus le fruit du hasard si les citoyens ordinaires sont eux aussi de plus en plus victimes d’agressions apparemment sans motif (+ 13,9% entre 2002 et 2006), (note n°1 : Piotr Smolar, « Les violences contre les personnes en hausse de 13,9% depuis 2002 », Le Monde, 13 janvier 2007.). Toutes ces violences et ce rejet de la société ont une finalité, celle de se venger de l’oppresseur France. Tant que le problème du positionnement par rapport à l’identité française ne sera pas résolu, de nombreux enfants de l’immigration continueront à signifier leur rejet de cette identité au travers de l’agression de tous ceux qui symbolisent cette identité. La France pense bien agir avec son droit du sol, ce n’est pas le cas. Elle peut vouloir persister dans son choix insensé, les Français devront alors se résoudre à en supporter de plus en plus les conséquences, et les enfants de l’immigration aussi. Pour Bernard Coumes, secrétaire départemental du syndicat de police Alliance, on assiste : « à une aggravation de la situation dans certaines banlieues. Avant, on jetait toutes les semaines des pierres sur les patrouilles, mais maintenant, notamment après certaines images télévisuelles, on veut aussi casser du flic en prime ». (Note n°1 : Hannah Al-Hussaini, « Délinquance : des policiers tabassés à Vitrolles », l’Express, 29 septembre 2006.)

Il a été choquant et incompréhensible pour les Français de voir, lors de évènements des banlieues de novembre 2005, des jeunes des « quartiers sensibles » capables de dévaster un tel torrent de haine. On a alors jugé irrationnel qu’ils aillent jusqu’à brûler des écoles, des gymnases, des centres sociaux… c’est-à-dire tout ce qui avait été justement construit pour eux. C’est dire que le problème n’est ici nullement d’ordre matériel. Les mêmes jeunes, placés dans des conditions matérielles encore plus défavorables mais évoluant dans leur pays d’origine, n’agissent pas de la même manière.

(…) La France peut bien affirmer que le droit du sol n’entrave en rien la liberté d’opter ou de ne pas opter pour l’acquisition de la nationalité, c’est totalement faux dans la vie réelle ! Aucun individu ne saurait refuser des papiers d’identité qui symbolisent la sécurité matérielle. La garantie de survie ne devrait pas être subordonnée à la nationalité française. Nul ne devrait se sentir obligé de devenir Français.

(…) Contrairement à ce qui avait cours autrefois, détenir la carte d’identité d’un pays ne signifie donc plus se sentir porteur de l’identité du pays en question, c’est-à-dire de ce qui fait l’identité de ce pays. Certes, on constate chaque année une forte augmentation de la démographie française ; mais le nombre d’individus se vivant comme membres de la communauté nationale est loin d’augmenter dans les mêmes proportions. Une identité est longue et lourde à transmettre, et il faut avant tout être habité d’une réelle volonté de la transmettre. Cette volonté de transmission puise la quasi-intégralité de sa source dans la dimension émotionnelle et affective, puis dans sa dimension intellectuelle. C’est méconnaître la réalité des modes de transmission que d’espérer que le simple octroi d’un papier attestant d’une nationalité puisse suffire à conduire un migrant et sa descendance à un jour endosser l’identité de la nation d’accueil, et assumer envers elle les obligations qui s’y rattachent.

La France, avec son droit du sol, enrôle de force dans ses rangs les enfants issus de l’immigration. Elle leur intime l’ordre d’endosser une identité qu’ils ont la plupart du temps le plus grand mal à assumer. Il est invraisemblable que notre pays, considéré à travers le monde comme la patrie du respect des droits de l’homme, puisse ne pas accepter d’ouvrir enfin les yeux sur ses errements ! La tragédie du droit du sol est une réalité, se la cacher n’a plus aucun sens. S’interdire de réfléchir à l’élaboration de nouvelles voies, dans l’intérêt de tous (Français et enfants de l’immigration), n’est pas une attitude responsable. Le droit du sol représente un cadeau empoisonné pour ceux qui le reçoivent, et une bombe à retardement pour la France qui le leur impose. Nous avons suffisamment de recul pour être avertis et accepter d’affronter la réalité des drames humains qui se dissimulent derrière le droit du sol, mais aussi la réalité des perturbations qu’il a provoquées dans la société française. Pendant cent trente ans, la France a voulu croire que l’Algérie était française, quand le peuple algérien ne se pensait pas français et rejetait l’identité française. Elle réitère les mêmes erreurs d’analyse en pensant que tous ceux qui gagnent son territoire sont prédestinés, ainsi que leur descendance, à devenir des Français. De même, considérer qu’épouser un Français conduit à devenir soi-même Français est une totale absurdité. Si la France ne prend pas la mesure de ces problèmes, ses descendants identifieront le droit du sol comme une forme moderne de colonisation, même si elle n’était pas volontaire et procédait d’un bon sentiment, car il en a les caractéristiques au vu des retombées sur les populations.

(…) La question du droit du sol est fondamentale, car elle a entraîné de très nombreuses personnes à vivre, en la profondeur de leurs âmes, comme une trahison de leurs ancêtres et de leur communauté le fait de devenir citoyens français. Leurs conflits de loyauté sont extrêmement prononcés. La situation ira en empirant, car le temps qui passe accentue toujours les tensions identitaires jusqu’à parvenir au point de rupture.

(…) La responsabilité incombe à l’usine du droit du sol, dont la capacité de production et l’efficacité sont redoutables. Le droit du sol fabrique l’impunité, laquelle ne décourage pas la récidive, mais au contraire l’entretient. Les juges peuvent bien incarcérer autant de jeunes qu’ils veulent, l’usine du droit du sol fabriquera à l’infini de nouveaux auteurs d’acte de violence contre la société. On pourra bien abaisser l’âge d’incarcération chaque année davantage, on finira par incarcérer de jeunes enfants. On observe sur le terrain des enfants de huit ans qui sont aussi violents dans leurs manifestations de rejet de la France que leurs aînés. La France doit-elle se transformer en entreprise de construction de prisons pour faire face à la productivité redoutable de son usine à violence ? Que fera-t-elle lorsque tous ces jeunes sortis de prison, encore plus remontés contre elle qu’à leur entrée, seront à nouveau mêlés à la population ? A-t-on, d’autre part, conscience du fait que, pour répondre à la construction de prisons ou de centres éducatifs fermés, ce sont des sommes considérables qui devront être réservées au détriment d’autres postes de dépense ? Il existe actuellement une vingtaine de centres éducatifs fermés sur le territoire national. Leur coût de fonctionnement est exorbitant. Songez que 29 adultes, dont des éducateurs, des enseignants et des psychologues, sont requis pour tenter d’insérer seulement 9 délinquants. Les résultats de ces centres fermés sont loin d’être probants : seule la moitié des délinquants qui y sont passés n’ont pas récidivé dans l’année qui a suivi leur sortie !

(…) Recevoir la nationalité française doit être l’acte qui reconnaît que celui qui l’acquiert est intégré. L’obtention des papiers d’identité d’un pays doit couronner la fin du processus d’intégration dans la communauté de ce pays et non pas, comme c’est le cas aujourd’hui, le début de ce processus à l’issue incertaine. »

À travers ce passionnant ouvrage, Malika Sorel tente donc de répondre à une autre fondamentale question (déjà présentée au début de ce commentaire) : Pourquoi le problème de l’intégration s’aggrave-t-il avec les générations ?

Les premières vagues d’immigrants extra-Européens avaient pour objectif de satisfaire leurs besoins vitaux ou « besoins primaires ». Ils acceptèrent donc de se conformer aux règles et usages du pays d’accueil. Par conséquent, ils se faisaient discrets afin de ne pas risquer de devoir retourner dans leur pays d’origine.

Mais une fois installés, les enfants de ces immigrés, acquérant qui plus est, automatiquement la nationalité Française (comme nous venons de le voir), estiment pour un grand nombre, qu’ils n’ont plus d’efforts particuliers à fournir puisque leur existence en France est définitivement assurée. Pis encore, ils rejettent alors cette identité Française pour se replier sur l’identité de leur origine par le Communautarisme, refusant de s’assimiler à la société Française. Certains, même, rentrent dans un processus de violence extrême à l’encontre des biens et des personnes, afin de s’opposer aux principes de la République Française. Principes et valeurs qui devraient être immuables, mais que les politiciens, par : facilité intellectuelle, complaisance pour ne pas dire complicité, pusillanimité pour ne pas dire lâcheté, ont bradé et bientôt même…, définitivement abandonné.

Car même si Malika Sorel n’en dit mot, il me semble évident que la question de l’Islam est au coeur de la plupart des problématiques évoquées dans ce livre (confer la liste non exhaustive d’ouvrages à la fin de ce commentaire).

De plus, comme le précise fort bien l’auteure, il est faux de croire que les premiers migrants extra-Européens se seraient réellement assimilés à la société Française, mais simplement…, insérés (pages 247 à 253) :

« On prétend parfois que les grands-parents des jeunes de l’immigration se sentaient davantage Français que leurs descendants. C’est totalement inexact. Comme je viens de l’évoquer, il était vital pour eux de se plier aux exigences du pays d’accueil. Ce ne l’est plus pour leurs descendants. Ce n’est pas, au demeurant, parce qu’ils arboraient des tenues « à la française » qu’il faut en conclure qu’ils se sentaient Français. Cet argument est d’une grande inconsistance. Les premiers immigrés d’origine maghrébine ou africaine (les grands-parents ou arrière-grands-parents de ceux qui sont aujourd’hui en difficulté avec l’identité française) n’ont jamais eu, ni dans leur esprit, ni dans leur coeur, aucun doute quant à leur réelle identité. S’ils gagnaient les pays économiquement développés, c’était uniquement pour y trouver les conditions de leur survie. Le pays d’accueil leur délivrait une carte de résident, et il n’était pas question pour eux de demander ou de recevoir la nationalité française.

(…) Ce n’est pas un hasard si ceux qui rencontrent le plus de difficultés à s’insérer dans la société sont ceux-là même qui sont nés sur le territoire français et qui, en dehors des périodes de vacances, n’ont pas connu la nature de la vie sur le sol de leurs ancêtres. Ils n’ont pas vécu la misère et ne perçoivent donc pas que la société française a apporté des avantages à leurs familles. Ces avantages sont compris comme des droits définitivement acquis. Il n’ont donc aucune motivation qui les inciterait à respecter les règles du pays d’accueil.

(…) Jusque dans les années 1985-1990, il était considéré comme honteux dans les milieux de l’immigration qu’une personne ou ses descendants détiennent la carte d’identité française. Si tel était le cas, le fait portait le sceau du secret. Des bruits couraient parfois, mais ils étaient aussitôt catégoriquement démentis par les intéressés. Il n’était ni pensable ni imaginable que des compatriotes aient pu prendre la nationalité d’un autre pays que le leur, et de surcroît d’un pays si différent et qui avait été parfois combattu. C’eût été vécu comme une haute trahison. Lorsque les espoirs postcoloniaux ont commencé à laisser place à la désillusion, le rêve de la fuite à l’étranger s’est répandu comme une traînée de poudre au travers de tous les territoires désespérés pour leur avenir et celui de leurs enfants.

(…) Au début du phénomène migratoire qui nous concerne ici, les migrants étaient seuls lorsqu’ils arrivaient, c’est dire qu’ils n’étaient pas nombreux dans le pays d’accueil. Ils éprouvaient alors la nécessité d’établir des contacts avec la société française. La situation a évolué depuis, et les nouveaux migrants ne font que rejoindre leur communauté, déjà présente. Ils en recherchent immédiatement le contact. Ils s’appliquent à recréer des territoires qui leur appartiennent et où ils reproduisent aussitôt un îlot de leur pays d’origine. Cette attitude, si compréhensible qu’elle soit sur le plan humain, est l’une des sources de leurs difficultés d’insertion. Ce besoin de s’agglomérer et de vivre entre soi perdurera tant que les migrants qui arrivent dans un pays d’accueil le feront pour une question de survie, sans être dans le même temps habités de la volonté de se conformer à ses règles du « bien vivre ensemble », et sans se sentir concernés par l’obligation de transmettre lesdites règles à leurs propres enfants. »

En conclusion :

Une analyse très approfondie et pertinente de Malika Sorel qui de part ses origines Maghrébines, connaît parfaitement bien ce sujet si important pour l’avenir de la France ; sujet malgré tout particulièrement tabou. En revanche, il semble qu’elle n’arrive pas à lever le dernier tabou concernant ce sujet crucial et qui, pourtant, à mon avis, vient expliciter de nombreux aspect de cette problématique, comme : la non-volonté de s’assimiler engendrant le communautarisme, des principes et valeurs différents…, voire totalement antagonistes, etc.. Je veux bien évidemment parler du sujet de : L’ISLAM ! Aveuglement, oubli, tabou trop important ? Auto-limitation conceptuelle, non-volonté ou incapacité de critiquer la religion dont elle est issue ? Il n’en demeure pas moins, que de ne pas évoquer ce sujet qu’est l’Islam, si prégnant au 21ème siècle, paraît pour le moins surprenant, lorsque l’on veut étudier ce si grave problème de la non intégration-assimilation d’une grande partie de la population extra-européenne depuis plus de trente ans, dans nos sociétés Européennes !

Elle sous-entend pudiquement, souvent, l’origine de la problématique de l’Intégration-Assimilation lorsqu’elle évoque : le « modèle ancestral », « d’autres modèles éducatifs », « l’héritage transmis au sein de leurs familles », « l’univers familial strict et normé », « l’univers familial peuplé de certitudes », « un univers où le groupe a un ascendant très fort sur l’individu », etc., mais sans jamais l’évoquer ouvertement. C’est dommage, car cela aurait pu permettre d’aller plus loin dans la réflexion et l’explication générale de ce phénomène… Peut-être dans un futur ouvrage sur ce sujet ?

En attendant, pour compléter ce livre, confer également d’autres ouvrages aussi passionnants sur le même thème de :

– Bat Ye’Or : « L’Europe et le spectre du Califat » ;

– Joachim Véliocas : « Ces Maires qui courtisent l’Islamisme » ;

– Joachim Véliocas : « L’Islamisation de la France » ;

– Mathieu Guidère : « Le Printemps Islamiste : Démocratie et charia » ;

– Malika Sorel-Sutter : « Immigration-Intégration : Le langage de vérité » ;

– Christopher Caldwell : « Une révolution sous nos yeux ».

– Alexandre Del Valle : « Le Totalitarisme islamiste à l’assaut des démocraties ;

– Michèle Tribalat : « Les yeux grands fermés (L’immigration en France) » ;

– Anne-Marie Delcambre : « L’islam des interdits » ;

– Thierry Wolton : « Quatrième guerre mondiale » ;

– Philippe de Villiers : « Les mosquées de Roissy » ;

– Stéphane Berthomet et Guillaume Bigot : « Le jour où la France tremblera : Terrorisme islamiste : les vrais risques pour l’Hexagone ».