Et si le vivant était anarchique : La génétique est-elle une gigantesque arnaque ?
de Jean-Jacques Kupiec

critiqué par Colen8, le 5 août 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Bye le déterminisme biologique, place à la stochastique
Un changement de paradigme s’impose à la théorie génétique patiemment élaborée depuis les premières lois de l’hérédité de Mendel redécouvertes après 1900. La théorie essentialiste déterministe n’a jamais pu lever les contradictions observées par la biologie moléculaire entre l’action supposée des gènes et le développement embryonnaire. Les progrès technologiques qui ont permis de suivre in vivo l’activité cellulaire sont sans ambiguïté(1) : la variabilité du vivant dans des conditions physico-chimiques et environnementales identiques trouve une explication plus rigoureuse en introduisant la combinaison du hasard et de la sélection naturelle à tous les stades du développement. Les protéines à la base des cellules, des tissus, des organismes agissent de façon interdépendante selon un mode probabiliste, aléatoire, anarchique au sens étymologique(2).
Ainsi mise à mal la théorie synthétique de l’évolution tentant d’harmoniser la génétique et la sélection darwinienne s’est contentée d’en minimiser les divergences en les qualifiant de « bruit » sans incidence sur les résultats. C’est refuser la variation aléatoire dans un cadre d’autogestion avec les contraintes de voisinage depuis la société cellulaire jusqu’à l’organisme fonctionnel qui ouvre une voie nouvelle à la recherche certes, mais aussi à la réflexion philosophique.
(1) Pour les tenants de cette thèse énoncée il y a près de 40 ans par Jean-Jacques Kupiec et prouvée expérimentalement à plusieurs reprises depuis lors(3).
(2) Selon Wikipedia l’anarchie dérivée du grec indique une absence de principe directeur ou d’ordre premier.
(3) https://lemonde.fr/blog/huet/…