Le magicien quantique
de Derek Künksen

critiqué par CC.RIDER, le 15 juin 2020
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Plus quantique que magique
Dans un futur aussi lointain qu’improbable, Belisarius Arjona use de ses capacités intellectuelles hors normes d’homme quantique pour tirer profit de petites arnaques de jeux de casinos. Et voilà qu’on lui propose une fortune pour détourner une douzaine de vaisseaux spatiaux qu’il s’agit de faire disparaître en les faisant traverser un trou de ver ennemi. Disposant de propulseurs à énergie révolutionnaire, ces engins ont une très grande valeur. Pour réaliser sa mission, Belisarius doit faire appel à toute une équipe de post-humains dans son genre ou de proto-humains (mi-hommes, mi-animaux) et même à une intelligence artificielle qui se prend pour la réincarnation de Saint Mathieu.
« Le magicien quantique » est le premier roman d’un auteur canadien qui parsème son texte de jurons spécifiques de la belle Province, comme « Ostie », « Câlice » ou « Tabernak » et même d’un certain nombre de grossièretés gratuites (« Lèche-toi les couilles si t’arrives à les trouver ! », « Si tu n’es pas en train de baiser, t’es celui qui se fait baiser ! ») ! Comme genre c’est plutôt de la hard SF toute hérissée de concepts pseudo-scientifiques abscons qui n’aident pas à la compréhension du message et ne font qu’alourdir un style déjà ampoulé et peu fluide. L’intrigue, relativement mince, longue à démarrer (plus de 90 pages de mise en route et exposition sans grand intérêt), lente à se déployer s’achève dans une bataille galactique aussi lassante qu’interminable. Il faut s’armer de patience pour venir à bout de ce pavé indigeste de près de 500 pages qui tombent des mains. Espérons que le prochain opus de cet auteur sera plus magique que quantique !