Pour amuser les coccinelles de Maurice Denuzière

Pour amuser les coccinelles de Maurice Denuzière

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Ludmilla, le 15 juin 2020 (Chaville, Inscrite le 21 octobre 2007, 68 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (22 905ème position).
Visites : 2 321 

Un livre distrayant et de circonstance !

Les Paulain et leurs deux enfants adolescents passent leurs week-ends dans leur maison de campagne.
Un jour, lassés du temps perdu dans les embouteillages, ils décident de s’installer à la campagne. Pas de problème de travail, Monsieur est traducteur et Madame ne travaille pas.
Ils vont rapidement découvrir de nombreux inconvénients à leur nouvelle vie !

Un livre sans prétention, un peu daté (1982), mais très amusant ! particulièrement en ces temps d’après confinement (COVID-2019...) où de nombreux citadins envisagent de s’installer dans une maison à la campagne.
En mesurent-ils vraiment les inconvénients ?

« Une maison des champs est […] comme un vaisseau dont il faut sans arrêt inspecter la mâture, retendre les cordages, calfater les flancs, surveiller les machines, repeindre le pont et alimenter la chaudière. Il faut être marin pour y prendre plaisir. »

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La ville ou la campagne ?

9 étoiles

Critique de Saint Jean-Baptiste (Ottignies, Inscrit le 23 juillet 2003, 88 ans) - 14 janvier 2024

C’est un livre drôle mais ce n’est pas une galéjade. Le sujet est sérieux. Ce qui est drôle c’est la manière de raconter. Ça raconte l’expérience d’une famille de Parisiens qui s’installe à la campagne. Ça nous vaut des scènes extrêmement cocasses, d’abord le déménagement, puis les aménagements de la maison, puis les soucis du jardin, les paysans qui viennent d’un autre monde, et puis la nostalgie des soirées mondaines à Paris alors qu’on claque de froid devant un chauffage défectueux en plein hiver.

J’ai vu dans cette histoire ce qu’on appelle « l’esprit français » et ça m’a fait plaisir de voir que, s’il devient rare, il n’a pas complètement disparu.
Ce livre est toujours amusant et pourtant, par moment, Denuzière est victime de sa volubilité ; un peu comme ces diseurs de blagues qui allongent trop l’histoire avant de donner la chute. Mais c’est peu de chose et ça ne gâche nullement le plaisir.

Ici le sujet est somme toute existentiel : tous les citadins se sont un jour posés la question : ne serait-on pas mieux à la campagne, la vraie vie, le retour à la nature loin des pollutions et des embouteillages de la ville ? Alors que ceux de la campagne, surtout les jeunes, se disent bien souvent : ah ! ce qu’on s’emm… ici ! Mais tout est toujours tout en finesse, on ne rigole pas mais on sourit du début à la fin.

Voilà un vrai bon livre à lire au coin du feu, quand la belle-mère papote avec sa fille pendant les longues soirées d’hiver, qu’on soit en ville ou à la campagne.

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