Sa majesté des chats
de Bernard Werber

critiqué par Marvic, le 27 avril 2020
(Normandie - 65 ans)


La note:  étoiles
Sa majesté Bastet
Bastet est une chatte qui vit à Paris avec sa maîtresse Nathalie ("son humaine") . La ville est dévastée, seuls quelques humains survivent ; les rats envahissent les égouts puis les rues.
Bastet trouve refuge sur l’île de la Cité en compagnie de quelques humains, dont Nathalie, de quelques dizaines de chats (et d’un lion) ainsi que son fils Angelo, et surtout son "mâle" Pythagore, qui grâce à son Troisième Oeil, une prise USB implantée sur son front, peut communiquer avec les humains et se connecter à Internet.
Tous se sentent en sécurité, les ponts ayant été détruits, jusqu’à ce que les rats construisent des barrages, affamant la population de l’île.
La guerre est déclarée pour la survie de l’espèce féline. Et elle est cruelle, sans pitié, surtout du côté des rats menés par leur terrifiant roi Tamerlan.
C’est par montgolfière que Bastet, Pythagore et Nathalie partent chercher de l’aide auprès d’autres colonies de chats qu’ils espèrent trouver rapidement.
La quête sera épique et difficile, ils auront à se défendre contre les rats bien sûr, mais aussi des cochons, des religieux fanatiques voire de leurs congénères.
Bastet est convaincue que la civilisation à venir sera féline et qu’elle en sera la reine. Malgré les objections de Nathalie : "pour que "vous les chats" puissiez reprendre la relève de la civilisation humaine, il vous manque trois notions fondamentales : L’AMOUR, L’HUMOUR, L’ART."
Au fil des épreuves, Bastet va découvrir ces notions, ainsi que des particularités humaines comme la compassion, la trahison…

C’était un cadeau judicieusement choisi pour moi qui "vit chez trois chats" (les lecteurs ayant des chats me comprendront !), d’un auteur que j’avais beaucoup apprécié dans la série des Fourmis.
J’ai découvert que ce roman faisait suite à "Demain les chats" que je n’ai pas lu (ce qui ne m’a posé aucun problème de compréhension), et qui, si j’en crois les critiques, lui ressemble énormément.

Assez pertinent au début, la description est très juste pour qui fréquente ces animaux, en particulier celle de Bastet femelle dominante, arrogante.
Mais le manque total de nuances dans le discours récurrent du personnage principal devient vite pénible.
Sont intercalés dans le récit, des chapitres intéressants de l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu.
Ainsi que quelques réflexions, amusantes ou pertinentes de la mère de Bastet : "tant qu’à être une goutte d’eau, autant être celle qui fait déborder le vase."
Mais le livre est d’un ennui… difficile de s’intéresser au destin pourtant mouvementé de ces chats.
Une grosse déception. Quant au troisième tome prévu, ce sera sans moi !