Chaos
de Patricia Cornwell

critiqué par Tistou, le 30 mars 2020
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Opus 24 de la série « Kay Scarpetta »
La doctoresse Kay Scarpetta, médecin légiste à Cambridge dans la banlieue de Boston (Massachusetts) et épouse d’un profiler émérite du FBI, est l’héroïne récurrente de Patricia Cornwell. Je pense d’ailleurs que c’est Patricia Cornwell qui a lancé cet intérêt pour la médecine des légistes, sa série ayant démarré en 1990 (« Post mortem »).
Cela faisait longtemps que je n’avais pas replongé dans un polar de Patricia Cornwell, retrouvailles donc. J’ai constaté avoir loupé un paquet d’épisodes, puisqu’avec ce genre de séries, l’auteur a tout loisir de faire évoluer son personnage ainsi que ceux qui gravitent autour. On retrouve donc Benton Wesley, Pete Marino, Lucy, … Les situations de certains de ces proches ont évolué mais on ne peut dire pour autant que ça nuise à une bonne compréhension du roman.
De manière inhabituelle pour un polar de Patricia Cornwell, le roman respecte quasiment l’unité de temps, voire celle d’espace si l’on considère l’espace d’une ville comme Boston comme un espace clos. Mais l’unité de temps elle y est et ça représente une performance notable s’agissant d’un polar relativement « agité » de 472 pages.
C’est qu’il va se passer des choses potentiellement dramatiques durant cette nuit surchauffée d’été de la côte Est, durant laquelle de très méchants (en relation avec des épisodes précédents) s’agitent autour de Kay Scarpetta. Elle n’aura pas trop du soutien de Benton, Pete et Lucy pour éviter le pire.

»Les semelles de mes chaussures chuintent sur l’herbe sèche. La sueur dégouline sous mes vêtements, le long de mon buste, dans mon dos. J’avance, tentant de me faufiler sous l’ombre alors que le soleil décline et que la lumière oblique.
A chaque fois que je tente d’échapper à la fournaise, elle me poursuit. Le centre ceint de murs du campus d’Harvard est un véritable dédale avec ses pelouses, ses bâtiments érigés en quadrilatères et ses cours reliées par des allées piétonnières et d’étroits chemins. Les imposants et élégants bâtiments de brique et de pierre, drapés de vigne vierge, ressemblent à une carte postale. Je me souviens de ce que j’ai ressenti lorsque j’ai visité cet endroit pour la première fois, à quinze ans. Me voici propulsée dans le passé à chaque pas, une sensation douce-amère. »


Je ne donnerai pas la fin, juste remarquer que la série « Kay Scarpetta » ne s’arrêtera pas avec Chaos !