Défis de l'Histoire, tome 4 : Sacrifice chez les Aztèques
de Herbie Brennan

critiqué par Koolasuchus, le 30 mars 2020
(Laon - 34 ans)


La note:  étoiles
Ne jamais refuser du civet de rat au chocolat
En cette année 1519 l'empire Aztèque dirigé par le terrible Moctezuma II vacille sous les assauts de l'envahisseur espagnol. Pour s'attirer la faveur des dieux et ainsi stopper l'invasion, l’empereur décide de sacrifier un être humain et, manque de chance, la victime n'est autre que nous-même !

Nous sommes en effet dans un récit de la série Un livre dont vous êtes le héros, ce qui signifie que l'histoire évolue selon les choix que l'on fait même si le but est toujours le même, échapper au sacrifice. Cela ne va évidemment pas être facile car outre les prêtres désirant absolument nous arracher le cœur afin de l'offrir aux dieux, on doit également échapper à nombre de dangers étant donné que tout le monde, de la plus petite araignée au plus gros jaguar, souhaite notre peau. Il faut d'ailleurs bien reconnaître que la difficulté est assez relevée ici car entre les multiples pièges, les affrontements contre des ennemis très, parfois même trop, puissants, ou tout simplement le manque de chance avec les dés, échapper au paragraphe 13, synonyme de mort immédiate et donc de la fin de la partie, relèverait presque du miracle. Cela peut être d'ailleurs assez frustrant, surtout si l'on souhaite vraiment suivre les règles et tout recommencer dès que l'on meurt, mais il faut bien avouer que plus l'on réussit à avancer, plus l'on a envie de tricher un peu et revenir en arrière pour prendre une meilleure décision. Il est possible, c'est vrai, de trouver des armes, de l'équipement ou des objets pouvant faciliter la progression, mais il faut déjà avoir la chance de tomber dessus et bien souvent leur utilisation est limitée, je n'ai toujours pas trouvé par exemple d'armes permanentes au cours de mes multiples parties, il faut sans cesse des flèches ou des munitions qui fondent comme neige au soleil alors que les ennemis eux ont toujours des armes ou des griffes qui font très, très mal.

En ce qui concerne le cadre général je l'ai trouvé assez original et le récit ne manque pas de second degré. L'intrigue est d'ailleurs divisée en deux grandes parties, la première se déroule à Tehotihuacán, un complexe religieux d'où il faut s'échapper, et la seconde à Tenochtitlán, la capitale d'où il faudra, également, en sortir vivant. J'ai une nette préférence cependant pour la première partie, après quelques tâtonnements, on trouve assez vite un parcours logique permettant de s'en sortir sans trop de dommage alors que dans la seconde il est plus difficile de trouver un cheminement cohérent car quoi que je fasse j'ai toujours l'impression qu'il me manque des objets ou des éléments pour arriver correctement à la fin de l'histoire.

C'est donc une aventure prenante et assez amusante mais dont la difficulté est tout de même un peu trop forte car il suffit de pas grand chose pour perdre, il faut vraiment être tenace si l'on souhaite arriver jusqu'au bout.