Evaristo Carriego
de Jorge Luis Borges

critiqué par Veneziano, le 25 mars 2020
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Portrait d'un poète ardent et très sensible
Jorge Luis Borges rend hommage à un ses collègues et amis, Evaristo Carriego, originaire de l'un des quartiers populaires de Buenos Aires que l'auteur affectionne, Palermo, dont il est à l'image, ardent, brutal souvent, mais très sensible, attentionné aux personnes et aux plaisirs simples de la vie. Il le compare au tango, sensuel mais violent. Son grand-père, médecin et député, connu pour sa faconde et son engagement virulent, l'ont certainement poussé à cette vocation. Aussi le poète reste-t-il porteur de clichés sur les créoles espagnols et les immigrés italiens, dont il se joue en pratique. Symbolisme, beauté du détail, une certaine proximité avec Baudelaire, composent son oeuvre qui a su transfigurer les faubourgs pour en montrer les attraits, malgré leur aspect premier qui peut déconcerter.
La psychologie du poète et son oeuvre sont ainsi analysées, dans cet hommage qui en compose la richesse et le charme. C'est intéressant. Cela m'a fait découvrir un auteur que je ne soupçonnais pas.