Dans le même bateau
de Zelba

critiqué par Nathavh, le 21 mars 2020
( - 59 ans)


La note:  étoiles
Après la chute du mur
Essen, le 10 octobre 1989, Zelba alias Wiebke Petersen, et sa soeur Britta se préparent au Championnat du monde d'aviron. Un mois plus tard, le 10 novembre 89 aura lieu la chute du mur de Berlin, et le processus de réunification se mettra en route.

La conséquence pour Wiebke sera que les entraînements auront lieu avec les sportifs de l'Allemagne de l'Est.

C'est un roman graphique autobiographique que nous propose Zelba , ce à l'occasion du trentième anniversaire de la chute du mur de Berlin.

Sous son regard d'adolescente, elle avait 16 ans à l'époque, Zelba nous parle avec humour de sa vision des choses, les garçons, la découverte de l'amour, mais surtout la perception des allemands de l'est, ses a priori, ses craintes.

La pratique du sport de haut niveau est bien décrite, le tout pour le sport, le sport école, le "dopage", l'acceptation des différences.

A travers son histoire personnelle, elle nous parle de la Grande Histoire. La narration du récit est en noir et blanc avec des visages fort expressifs. Des planches couleurs s'intercalent nous expliquant en détail le sport "aviron" mais aussi la chute du mur et le processus de réunification.

C'est intelligent, intéressant, passionnant. Un très très bel album que je vous conseille vivement.

Encore un gros coup de coeur.


Les jolies phrases

La première fois... ne s'en souvient-on pas toute sa vie ?
Dans ma tête, mille et un fantasmes se bousculaient, je tremblais d'excitation et d'appréhension. Mais la vie écrit ses propres scénarios dont elle seule a le secret.
Et le meilleur moyen pour que les choses ne se passent pas comme prévu c'est justement d'essayer de les prévoir !

Parfois, le bonheur est presque insoutenable, tant il est vif !
Je venais d'avoir 18 ans, j'étais championne d'Allemagne et vivais, à cet instant-là, un bonheur plein et entier.
Celui-là, je ne l'avais pas volé. Il n'était pas tombé du ciel. Il était le fruit de 1000 petits sacrifices...
Combien de litres de sueur versés pour en arriver là ? Combien de privations, de fêtes loupées ou avortées ?
Pas une seule grasse matinée en 4 ans, chaque week-end étant réservé à l'entraînement.
Je venais d'avoir 18 ans et ce cadeau-là, je me l'étais offert à moi-même!
Je réalisais soudain que tout était possible.