Il est où, le bonheur
de François Ruffin

critiqué par Colen8, le 5 juin 2020
( - 82 ans)


La note:  étoiles
Credo des deux cœurs
Faire entendre une voix rageuse, moquer les faux-semblants des écologistes tous partis confondus, dénoncer l’emprise des plus grands pollueurs sur le pouvoir par le jeu de leurs puissants lobbies et du pantouflage des hauts fonctionnaires, justifier l’impuissance des élus à entraîner la nation vers plus de justice sociale et fiscale, d’égalité des chances, de préservation des biens communs à la planète sont en apparence les objectifs de ce court essai publié dans le monde d’avant… le confinement.
Député FI, écrivain, journaliste, documentariste, militant, que de casquettes porte François Ruffin ! Ici il apparaît sincère dans ses engagements, humaniste dans sa philosophie, naïf et utopique dans ses rêves d’union entre ouvriers et intellectuels, entre rouges et verts. Reconstituer une mobilisation des forces comparable à 1936 avec la victoire du Front Populaire, à 1981 avec celle de François Mitterrand, est la seule souhaitable.
Un gouvernement socialiste ne devrait pas se contenter d’offrir plus de moyens à l’éducation, à l’hôpital, aux autres nombreux secteurs qui en manquent, rétablir une plus juste répartition de la production nationale de richesse, défendre les plus faibles et les plus vulnérables sans oublier l’environnement, la biodiversité ni le respect dû à l’ensemble du vivant. Non, le bonheur n’est pas tant dans la croissance que dans l’espérance.