Les humeurs insolubles
de Paolo Giordano

critiqué par Pacmann, le 23 janvier 2020
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Hommage à Babette
Pudeur et retenue sont les maîtres-mots de ce court roman où l’auteur nous relate la maladie et la mort de Madame A., dite Babette, qui a été pour le narrateur, sa femme Nora et le fils Emanuele, leur aide-ménagère ; dans une autre époque on parlait d’une domestique.

Cette femme et son vécu sont décrits de manière non chronologique du point de vue du narrateur.
A la fin du livre, on évoque plus spécifiquement les derniers mois et les symptômes que l’on peut typiquement rencontrer lors d’un cancer en phase terminale.

Je reconnais aussi assez bien cette possible rupture entre le malade et ses proches, l’un ne voulant pas d’apitoiement et créer une fracture et les autres, prêts à accompagner le malade se voient écartés alors qu’ils sont pleins de bonnes intentions.

Un bon roman mais plus modeste que « La solitude des nombres premiers » car ici les personnages bien que séduisants sont plus effacés et sans doute, le caractère trop personnel de cette histoire aux relents probablement autobiographiques, conduit à s’égarer dans la commémoration plus que dans une narration construite et séduisante.