Dark Web
de Dean Koontz

critiqué par CC.RIDER, le 19 janvier 2020
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Addictif
Jane Hawk, inspectrice du FBI, a trouvé son mari, ancien militaire de la Navy, mort dans leur salle bains. Il se serait lui-même tranché la jugulaire, ce que Jane n’arrive pas à croire plausible. Persuadée qu’il s’agit d’un meurtre et non d’un suicide, elle prend un congé sans solde et entame une enquête personnelle qui l’amène à se pencher sur d’autres cas de suicides aussi peu vraisemblables. Son mari n’était pas dépressif, il aimait la vie et n’avait aucune raison objective de mettre fin à ses jours. Très vite, Jane se retrouve confrontée à toutes sortes de personnages louches que ses recherches semblent déranger. Comme ils menacent de s’en prendre à son fils, elle le cache chez un couple d’amis. Elle change de véhicule, se sépare de son GPS, de son ordinateur et de son smartphone pour ne plus utiliser que des portables prépayés. Elle surfe sur le net uniquement dans des bibliothèques publiques. Elle fait tout ce qui est humainement possible pour se rendre indétectable. Mais l’enjeu est tellement énorme que ses ennemis ne lâchent jamais leur traque. Parviendra-t-elle à découvrir la vérité cachée derrière cette recrudescence étrange de suicides ?
« Dark web » est un thriller plutôt original autant par le fond que par la forme. C’est un thriller dans la mesure où les cadavres s’accumulent tout au long du parcours de l’enquêtrice fugitive. Mais c’est également une enquête d’investigation dans la mesure où il y a recherche d’un complot mené au plus haut niveau avec des conséquences potentielles terribles pour toute l’humanité. Mais le format utilisé, la saga en plusieurs tomes, n’est guère habituel dans ces deux genres. Le premier volet de cette affaire s’achevant sans que rien ne soit vraiment dévoilé, le lecteur se retrouve frustré et n’a qu’une envie c’est de lire la suite, tant ce début est bien mené, haletant, plein de suspens et de rebondissements. Un ouvrage de divertissement sans doute, mais avec un thème incitant à la réflexion sur toutes sortes de sujets comme le « dark net », les réseaux secrets de trafics et de prostitution et surtout sur les manipulations mentales. Si on y ajoute une héroïne attachante bien qu’un tantinet « superwoman », on s’aperçoit que toutes les cases du best-seller addictif sont cochées. Pas étonnant de la part de notre diabolique Dean, grand maître du genre !