Miss Islande
de Auður Ava Ólafsdóttir

critiqué par Pacmann, le 28 novembre 2020
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Le feu sous une terre ingrate
Une grande tendresse se dégage de ce roman subtil dans lequel évoluent des personnages attachants, et qui étonnent par leur courage et leur détermination à vivre leur spécificité.

Hekla, jeune fille sublime, décide de quitter sa campagne islandaise pour tenter sa chance en tant qu'écrivain à Reykjavik. Nous sommes au début des années soixante et l’île n’est alors peuplée que de moins de 200.000 habitants, généralement agriculteurs ou pêcheurs, mais surtout décrits comme rustres, racistes et peu lettrés.

Elle rejoint alors ses deux amis d'enfance, Jón John, homosexuel qui souffre en raison de son appartenance sexuelle, et Isey, véritablement femme désespérée au foyer, malheureuse dans son quotidien d'épouse et de maman, alors qu'elle a aussi un talent pour l’écriture.

De nombreux thèmes sont abordés, parfois avec humour ou teintés de dérision, notamment la volonté de s'affirmer en tant que femme dans un monde machiste, celui de la différence, et de l'intolérance.

De nombreuses références littéraires jalonnent le roman, riche en émotion, poétique, et guidé par le thème de l’accomplissement.

Une excellente découverte