Zombi
de Joyce Carol Oates

critiqué par Cuné, le 11 juillet 2004
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Dérangeant !!
Quentin est un tueur-psychopathe totalement inadapté à la vie sociale. Et pourtant, il parvient à mener un semblant de vie "normale", entouré par sa famille et une batterie de traitements. Il nous raconte sa vie, ses graves déviances, ses meurtres... Et ça fait froid dans le dos.

Le tout a un côté documentaire, voyeur, met très mal à l'aise. Mais c'est indéniablement intéressant, dans le sens où l'auteure innove totalement dans le genre. Petits dessins explicatifs, narration perturbée du cinglé, utilisation de "&" pour tous les "et"... Je ne l'aurais jamais lu sans la recommandation de Stephen King dans Ecriture, mais au final je ne regrette pas de l'avoir lu.

Dérangeant !
désastreux 1 étoiles

c'est un texte éprouvant non pas par son contenu, ce n'est "rien" ce n'est que du clinquant, mais par l'écriture ; aucune honnêteté, pas d'auteur, de la recette, de la cuisine, pour aligner un livre après l'autre, le degré zéro de la littérature.

Phineus - Bordeaux - 86 ans - 1 décembre 2011


Original mais pas si extraordinaire 5 étoiles

Une amie m'a dit: "Lis ce livre, il est vraiment terrifiant!". Je m'y suis collée et bizarrement, je n'ai pas ressenti d'angoisse profonde. Il faut dire que, peu de temps avant, j'ai lu "American psycho" et donc "Zombi" est loin d'être si écoeurant.
Bon il faut quand même reconnaître que l'écriture est plutôt originale avec ses petits croquis et ses "&" à la place des "et". On est rapidement projeté dans la peau de ce tueur-psychopathe, avec toutes ses pensées atroces et saccadées. Malheureusement, j'ai parfois perdu le fil de l'histoire. "Zombi" reste tout de même un bon livre mais pas un incontournable.

Luluganmo - - 41 ans - 5 septembre 2011


Un monstre 8 étoiles

Le portrait d’un « serial killer », en toute intimité puisque nous sommes dans sa tête, à planifier son prochain crime et fantasmer sur la victime. On assiste impuissant, aux meurtres de ce psychopathe qui s’est donné comme mission de créer un zombi en lui enfonçant un pic à glace dans le cerveau, dans le but ultime d’obtenir un compagnon esclave docile, soumis à tous ses désirs pervers.

Parmi les milliers de livres portant sur le sujet, celui-ci n’est ni pire, ni mieux. On pense à « American Psycho » ou à Dahmer. Son originalité provient de l’écriture et de l’idée d’infantiliser son meurtrier pour le rendre humain. C’est une lecture de stupeur et d’effroi. Un bon moyen de se faire peur ou du moins de ré-évaluer son propre niveau de normalité.

Aaro-Benjamin G. - Montréal - 54 ans - 11 mars 2005