Le Paradoxe du bonheur
de Aminatta Forna

critiqué par Dervla3012, le 7 décembre 2019
( - 18 ans)


La note:  étoiles
Une lecture aussi riche qu'agréable
De quoi ça parle ?

Tout débute à Londres, un soir de février. Attila est ghanéen et travaille dans la psychiatrie. Il a récemment perdu sa femme, Maryse, et il est ici afin de participer à une conférence. Mais pour l’instant rien ne presse. Attila décide donc de faire une balade en ville.

Jean est américaine et biologiste. Elle est divorcée depuis peu et a un fils, Luke. Elle est venue s’installer à Londres afin d’étudier le comportement des renards en milieu urbain. Ce soir, elle a remarqué un nouveau quadrupède et elle s’est mise à le poursuivre à travers les rues de Londres.

Attila s’arrête au milieu d’un pont afin d’observer la vue du palais de Westminster. Le renard traverse le pont et Jean s’élance à sa poursuite. Attila n’est qu’à deux ou trois mètres d’elle.

Jean ne voit pas le grand homme qui lui fait face…

Collision.

Attila l’aide à se relever. Elle le remercie et s’en va. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais le destin en décide autrement et des rencontres aussi inexplicables que banales se succèdent entre les deux personnages.

Puis un évènement vient encore les rapprocher : la disparition du neveu d’Attila. Une petite troupe se mobilise, constituée de personnes venant de mondes totalement opposés, pour retrouver le petit garçon.

Jean et Attila, que rien ne liait et venant de monde totalement séparés, se retrouvent sous l’emprise de liens puissants. Est-ce dû au hasard, à la chance ? Ou tout simplement au destin ?

Mon avis :

Le résumé de l’histoire m’avait tout d’abord paru plutôt flou. Mais bien vite j’ai été accrochée par l’intrigue. Habituée à lire plutôt des livres pour adolescents, ce roman a été une première pour moi et franchement je n’ai pas été déçue ! Les personnages sont intéressants et l’intrigue est fluide, posant des questions sur la cohabitation entre les humains et la nature ainsi que sur les liens entre les différentes classes sociales et la liberté humaine, sans que les émotions soient en reste.

Le seul petit bémol, de mon point de vue, ce sont les réflexions psychologiques sur les traumatismes et le stress. Tout ceci est très riche en informations, mais interrompt l’intrigue et le flux des émotions qu’elle suscite.

Cela étant, ce reproche est mineur et la lecture du Paradoxe du bonheur a été aussi riche qu’agréable et m’a donné envie de lire aussi bien d’autres romans de cet auteur que d’autres livres de ce genre. Cette découverte a été un vrai succès.

PS : pour celles et ceux qui voudraient passer de la littérature pour jeunes adultes à la littérature tout court, ce livre est une merveilleuse solution.