Nathalie Sarraute
de Ann Jefferson

critiqué par Veneziano, le 27 novembre 2019
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La vie d'un pilier du Nouveau roman
Née en Russie d'une famille juive, Nathalie Sarraute a conservé des liens affectifs forts avec son pays et sa double culture d'origine, en s'intégrant au mieux dans celle de son pays d'accueil, par de brillantes études secondaires, notamment en anglais et en allemand, puis supérieures en droit, en suivant en cela l'amour de sa vie, Raymond Sarraute, qui l'aidera en matières de droits d'auteur et de propriété intellectuelle. Le genèse de ses oeuvres, ses années en Angleterre, ses va-et-vient territoriaux, son retour en URSS, son slalom pendant la guerre, la constitution de sa notoriété et de ses succès sont ici rapportés avec clarté et éclairent sur le mode de création littéraire après-guerre. Ses relations avec ses partenaires écrivains, Alain Robbe-Grillet et Eugène Ionesco, avec d'autres comme Sonia Rykiel, juive russe également, ses échanges ambivalents avec Simone de Beauvoir, instruisent sur la constitution d'un réseau artistique et donc d'un milieu peu aisé à connaître. Cette biographie s'avère donc intéressante et claire.