Les victorieuses
de Laetitia Colombani

critiqué par Pascale Ew., le 7 septembre 2019
( - 56 ans)


La note:  étoiles
Un roman plein d'espérance
Solène, jeune avocate brillante, tombe dans un sévère burn-out suite au suicide d’un de ses clients. Son psychiatre lui conseille de faire du bénévolat et son choix s’arrête sur une annonce demandant un écrivain public dans une association pour femmes. C’est ainsi qu’elle débarque dans le monde du Palais des femmes à Paris. Cet établissement recueille et héberge des centaines de femmes de tous bords : sans-abri, réfugiées, … les cassées de la vie. Solène y entre à reculons, peine à se faire accepter, manque de renoncer, puis petit-à-petit se fait sa place. Les demandes qu’elle reçoit la déroutent, mais par ce biais, elle recueille les confidences des résidentes.
En alternance avec cette histoire, l’auteure raconte l’histoire de Blanche Peyron, et de son époux Albin (Blanche et Albin, on dirait une blague !). Cette femme de caractère, capitaine de l’Armée du Salut, est entièrement dévouée aux démunis. Elle a fait de la précarité son combat incessant, malgré sa mauvaise santé. Mère de six enfants, elle se dévoue corps et âme à sa cause. Une femme impressionnante !
Ce roman est dans la veine de ceux qui se lisent avec plaisir, sont remplis de bons sentiments, de personnages cassés qui s’appuient les uns sur les autres et qui finissent bien. Ça fait toujours du bien à lire.
Belle histoire 8 étoiles

Laetitia Colombani retrace ici la vie de Blanche Peyron en alternance avec celle d'un personnage inventé, Solène.
J'ai appris ici comment a été créée l'Armée du Salut, et l'existence du palais de la femme à Paris. Ce roman est très beau, car met en lumière les femmes qui sont en général cachées : les sdf, les marginales. Derrière chaque femme se trouve une histoire singulière, et c'est ce que nous rappelle ici ce roman.
Merci Mme Colombani de l'avoir écrit.
L'écriture est belle, souple. J'ai dévoré ce roman en une soirée.

"L'impression que la vie vous file entre les doigts, comme du sable. Comme un train qu'on ne peut arrêter, dans lequel on n'a pas choisi de monter."

"Le bonheur des autres est cruel. Il vous tend un miroir sans pitié. La solitude de Solène lui revient de plein fouet."

Krys - France-Suisse - - ans - 31 août 2020